Bien que le comité consultatif de la FDA ait voté en faveur d'une recommandation d'approbation, il l'a fait avec réticence, indique un communiqué du groupe, surtout en raison de préoccupations largement partagées au sujet d'indices d'atteintes des valvules cardiaques chez les personnes utilisant le médicament dans les essais cliniques, a souligné Public Citizen dans une lettre adressée à la FDA.
Ce même effet secondaire avait conduit la FDA à bannir la fenfluramine (Pondéral) et la dexfenfluramine (Isoméride) en 1997 (ces médicaments ont aussi été bannis en France alors que le Mediator a été épargné, avec les conséquences désastreuses au niveau des valvulopathies qui s'en sont suivies).
Son propre comité, rappelle Public Citizen à la FDA, a conclu qu'"il n'y a probablement pas suffisamment de données à ce moment pour exclure une augmentation cliniquement significative du risque de maladie cardiaque valvulaire."
L'histoire des médicaments pour la perte de poids est jonchée de médicaments tels que la sibutramine (Sibutral, Meridia), l'éphédra, la fenfluramine et la dexfenfluramine, qui ont été interdits après que suffisamment de dommages cardiovasculaires aient été documentés après la mise en marché.
Augmenter ce risque chez des personnes déjà à risque en approuvant le lorcaserin représente une totale réfutation du principe de prévention qui devrait sous-tendre le travail de la FDA, estime le groupe.
Les risques cardiaques du lorcaserin sont liés à son action sur le neurotransmetteur sérotonine qui est impliqué dans une grande variété de fonctions dans l'organisme. Selon le fabricant, le lorcaserin ne présenterait pas les mêmes risques que les médicaments anorexigènes (visant à réduire l'appétit) précédents en raison d'une action plus spécifique sur un seul récepteur de la sérotonine impliqué dans l'appétit.
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