Plusieurs études précédentes ont établi un lien entre l'exposition aux pesticides et les troubles neurodéveloppementaux et comportementaux, mais généralement chez des enfants d'agriculteurs et d'autres exposés à des niveaux anormalement élevés de pesticides.
Weisskopf, Maryse F. Bouchard de l'Université de Montréal et leurs collègues ont mené cette étude avec les données concernant 1,139 enfants âgés entre 8 et 15 ans. De ce nombre, 119 avaient un diagnostic de trouble déficitaire de l'attention et hyperactivité, ce qui correspond aux estimés pour la population générale.
Pour le principal composé chimique détecté, 20% des enfants qui présentaient un niveau au-dessus de la moyenne étaient affectés par ce trouble. Seuls 10% des enfants l'étaient chez ceux qui n'avaient pas de traces détectables dans les urines.
Pour une augmentation de dix fois dans une classe de ces composés, le risque de TDAH augmentait de plus de la moitié (55%). Pour le métabolite le plus communément détecté, le thiophosphate de diméthyle, les enfants qui avaient des niveaux plus élevés que la médiane des concentrations détectables étaient deux fois plus susceptibles d'avoir reçu un diagnostic de TDAH que ceux qui n'avaient pas de concentrations détectables.
Ces pesticides organophosphorés sont largement utilisés, notent les auteurs qui encouragent les parents à laver les fruits et légumes, à choisir une alimentation biologique et à ne pas utiliser ces insecticides autour de la maison.
Psychomédia avec sources : Los Angeles Times, Reuters, Le Nouvel Observateur (AP).
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