L'hormone sexuelle masculine testostérone peut favoriser des attitudes égocentriques, selon une étude britannique publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B.. Elle exercerait ainsi une action opposée à l'hormone ocytocine.
Nicholas Wright de l'University College London et ses collègues ont mené cette étude avec des femmes (34) afin d'éviter les interférences de la sécrétion naturelle de l'hormone, cette dernière étant secrétée en plus faible quantité chez ces dernières.
En équipe de deux, elles devaient coopérer pour trouver une réponse commune aux questions d'un test, après avoir reçu alternativement de la testostérone et un placebo. Lorsqu'elles avaient reçu de la testostérone, la coopération était réduite et le comportement était plus égocentrique.
Un équilibre entre coopération et défense des intérêts personnels est nécessaire dans diverses situations sociales: trop de coopération peut parfois nuire et trop d'individualisme aussi, explique le chercheur. Les hormones semblent contribuer à cet équilibre. L'hormone l'ocytocine semble exercer une action opposée à la testostérone en favorisant la coopération.
Des études ont montré que l'action de ces hormones pouvait être complexe à interpréter. Par exemple, une étude, publiée en 2009, suggérait que l'action de la testostérone pourrait être d'augmenter la sensibilité au statut. Alors que pour les espèces animales avec des systèmes sociaux simples, une conscience accrue du statut peut s'exprimer par l'agressivité, soulignaient-ils, "dans l'environnement humain complexe, le comportement prosocial assure le statut". L'interaction entre la testostérone et l'environnement social, et non pas la testostérone elle-même, détermine probablement le comportement, estimaient-ils.
De même, des études ont montré que dans certains contextes l'ocytocine favorisait un comportement agressif.
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