En France, 43 % des adultes voient leur père ou leur mère chaque semaine selon une étude publiée par l'Institut national des études démographiques.
Réalisée à partir d'une enquête auprès de plus de 10 000 personnes âgées de 18 à 79 ans, l'étude tente de cerner les raisons qui expliquent la plus ou moins grande proximité entre un enfant devenu adulte et ses parents.
Quel que soit l'âge, les filles privilégient les relations avec leur mère, ce qui est moins le cas des garçons. Dans les années qui suivent leur départ du foyer parental, elles prennent peu à peu leur indépendance, mais, arrivées à l'âge de 30 ans, elles se rapprochent de leurs parents. "La remontée autour de 30 ans chez les filles correspond en partie à la naissance des enfants, souligne l'étude. Elle ravive l'entraide familiale, les parents (en particulier les mères) gardant leurs petits-enfants avant leur scolarisation." A l'âge de 50 ans, les filles voient à nouveau leurs parents plus fréquemment. "Cela traduit le fait qu'elles sont les principales pourvoyeuses d'aide pour les parents âgés, devenus plus dépendants", note le document.
Les cadres voient moins souvent leurs parents que les ouvriers, les employés ou les agriculteurs. Ce phénomène s'explique en partie par l'éloignement géographique : ils vivent, en moyenne, plus loin du domicile de leurs parents que les autres catégories socioprofessionnelles. Mais le facteur géographique n'explique pas tout : chez les personnes qui vivent à moins d'une demi-heure de chez leurs parents, 85 % des agriculteurs, 78 % des employés et 77 % des ouvriers voient leur mère chaque semaine, contre seulement 64 % des cadres.
Enfin, l'histoire familiale joue un rôle important. Lorsque le couple parental est séparé, les enfants, une fois devenus adultes, voient nettement plus souvent le parent qui avait le droit de garde. "Les relations avec le père sont particulièrement distendues lorsqu'il n'a pas été le principal pourvoyeur d'éducation, conclut Arnaud Régnier-Loilier. (...) Et lorsque l'enfance s'est déroulée en présence d'un beau-parent, les relations avec l'autre parent, quel que soit son sexe, sont quasiment inexistantes."
Psychomédia avec source : Le Monde.
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