Le chapitre Troubles neurocognitifs du DSM-5 (1) présente les diagnostics de trouble neurocognitif léger et de trouble neurocognitif majeur (qui correspond au diagnostic de démence du DSM-IV).

Trouble neurocognitif léger

Le trouble neurocognitif léger est nouveau. Il apparaissait dans l'annexe du DSM-IV des troubles nécessitant plus d'études avant d'être reconnus.

Il s'agit d'un déclin neurocognitif qui est plus sévère que l'oubli normal lié au vieillissement mais qui n'est pas aussi sévère que la démence.

Les personnes qui rencontrent les critères de ce trouble sont souvent capables d'accomplir leurs tâches quotidiennes mais avec plus de temps et d'effort.

Le trouble n'évolue pas vers une démence chez toutes les personnes atteintes. Il ne s'agit donc pas d'un diagnostic de "prédémence". Le risque est toutefois plus élevé chez ces personnes. Jusqu'à un quart des personnes qui reçoivent ce diagnostic seraient considérées normales par la suite ont estimé des experts, rapporte l'auteure Paula Span dans le New York Times.

Alors que l'inclusion de ce diagnostic dans le manuel reflète les efforts de recherche pour identifier plus précocement la démence et plus particulièrement la maladie d'Alzheimer afin de favoriser le développement de médicaments expérimentaux, certains estiment que le diagnostic peut porter préjudice aux personnes âgées qui le recevront (coût des primes d'assurance, accès restreint à certaines résidences...).

Elles subiraient ces préjudices alors qu'aucun médicament efficace n'est actuellement disponible et qu'il n'est pas encore possible de savoir quels cas évolueront vers la démence (des biomarqueurs de la maladie ne seraient pas disponibles avant plusieurs années). Les gens subiront des tests inutiles et commenceront à recevoir des traitements douteux, estime le Dr. Allen Frances, éditeur du DSM-IV et virulent critique du DSM-5.

Les divergences entre experts, souligne Paula Span, rappellent l'importance pour les consommateurs de soins de santé et leurs familles de chercher de l'information, de poser des questions et d'évaluer les options afin d'en arriver à des "décisions médicales partagées".

Voyez : Critères diagnostiques du trouble neurocognitif léger.

Trouble neurocognitif majeur

Le trouble neurocognitif majeur correspond à la démence du DSM-IV. Un changement introduit par le DSM-5 est que les troubles de la mémoire ne sont plus essentiels pour porter ce diagnostic.

Car, il y a des troubles neurocognitifs majeurs dans lesquels la perte de mémoire n'est pas présente jusque tard dans le cours de la maladie. Par exemple, dans la démence frontotemporale, qui peut apparaître dans la cinquantaine, les troubles de mémoire ne deviennent apparents que beaucoup plus tard dans la vie. Le principal symptôme est un changement dans la personnalité.

Voyez : Critères diagnostiques du trouble neurocognitif majeur.

Sous-types de troubles neurocognitifs légers ou majeurs selon la cause

Le manuel précise des critères diagnostiques pour les troubles neurocognitifs suivants qui tous peuvent être légers ou majeurs. Troubles dus à :

Un autre diagnostic inclus dans ce chapitre est celui de délirium (ainsi que "autre délirium spécifié" et "délirium non spécifié").

Un chapitre Troubles neurodéveloppementaux décrit les autres troubles mentaux neurologiques.

Pour plus d'informations sur les troubles neurocognitifs léger et majeur, voyez les liens plus bas.

(1) DSM-5, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux ("Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders"), publié par l'American Psychiatric Association en 2013.

Psychomédia avec sources: Family and Practice News, New York Times.
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