Dans son numéro de sept. - oct. 2018, la revue Médecins : le bulletin de l'Ordre national des médecins présente un dossier intitulé « Autisme : changeons la donne ! »
Le gouvernement a lancé en avril 2018 un 4e plan autisme « qui repose sur la mobilisation de nombreux acteurs, à commencer par les médecins
».
Les médecins, généralistes et pédiatres « restent très faiblement présents lors de la phase de repérage et de diagnostic alors qu’ils devraient être les acteurs majeurs pour repérer, mettre en place les démarches diagnostiques et organiser les premières interventions
», est-il affirmé dans la présentation de la stratégie nationale.
Les médecins ont « un rôle clé à jouer dans la détection des premiers signaux d’alerte, dans la pose du diagnostic, dans la mise en place d’une prise en charge le plus précoce possible et dans l’orientation des parents dans un univers aussi anxiogène que semé d’embûches
», souligne la Dre Anne-Marie Trarieux, vice-présidente de la section Éthique et déontologie du Cnom.
Le terme « trouble du spectre de l’autisme » (TSA), introduit en 2013 dans la cinquième édition du « Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux » (DSM-5), recouvre « des réalités très différentes qui vont de tableaux très sombres associant des comorbidités complexes (déficience intellectuelle, épilepsie, handicap visuel ou auditif, anomalies génétiques, troubles psychiatriques…) à des formes moins sévères – comme le syndrome d’Asperger – qui peuvent rester indétectées pendant toute une existence
», explique-t-elle. (Critères diagnostiques des troubles du spectre de l'autisme - DSM-5)
En France, 700 000 personnes seraient ainsi concernées, soit près de 100 000 jeunes de moins de 20 ans et 600 000 adultes.
« Les professionnels de santé s’estiment, dans leur majorité, peu préparés et mal outillés pour faire face à de telles situations
», souligne la Dre Trarieux. « La stratégie nationale place d’ailleurs la formation des professionnels au cœur de ses priorités.
»
« Mais sans attendre les mesures annoncées, chacun de nous, écrit-elle, peut d’ores et déjà s’informer mais aussi établir des contacts avec l’écosystème de son territoire afin d’être en mesure d’agir à bon escient et au bon moment pour donner toutes leurs chances aux enfants et à leurs parents.
»
« Des rencontres seront (...) organisées dès l’automne avec les représentants des médecins généralistes, et l’Ordre des médecins, afin de détailler les objectifs de la stratégie, recueillir leurs remarques et construire au mieux les nouveaux parcours d’intervention précoce.
»
Dossier dans Médecins : Autisme : changeons la donne ! (p. 17)
Pour plus d'informations sur l'autisme, le syndrome d'Asperger et l'autisme en France, voyez les liens plus bas.
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