Dans un article intitulé « France’s autism problem – and its roots in psychoanalysis » (« Le problème de l'autisme en France - et ses racines dans la psychanalyse ») publié dans The Conversation United Kingdom, Richard Bates, chercheur postdoctoral au département d'Histoire à l'Université de Nottingham, retrace comment l'influence dominante de la psychanalyse a contribué à la situation de l'autisme en France.

« Pourquoi la France est-elle à la traîne ? Le blâme semble reposer sur l'influence dominante de la psychanalyse sur la psychiatrie française au cours des dernières décennies », écrit-il. « De nombreux psychanalystes soutiennent que l'autisme n'est pas un trouble neurodéveloppemental avec, comme on l'admet aujourd'hui dans le monde entier, un degré élevé d'héritabilité génétique. »

« De plus en plus, écrit-il, il y a un large consensus politique en France sur le fait que les approches psychanalytiques de l'autisme sont discréditées. Une récente déclaration de la secrétaire d'État responsable du nouveau plan, Sophie Cluzel, selon laquelle la France doit “remettre la science au cœur de la politique de l'autisme” s'inscrit dans ce contexte. »

« En tant qu'historien des idées, je m'intéresse à la manière dont la France en est arrivée là. L'importance intellectuelle et culturelle de la psychanalyse en France depuis 1968 est inhabituelle à l'échelle internationale. Aux États-Unis, par exemple, la psychanalyse a été définitivement sortie des manuels psychiatriques dans les années 1980. »

Mentionnant au passage l'importance de Jacques Lacan, « le théoricien psychanalytique charismatique », et la théorie de Bruno Bettelheim de la « mère réfrigérante », il s'attarde plus longuement sur l'influence de Françoise Dolto.

Sur The Conversation United Kingdom: France’s autism problem – and its roots in psychoanalysis.

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