Le DSM-5, la 5e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (1), décrit un syndrome d'arrêt des antidépresseurs.
Il s'agit d'un « ensemble de symptômes qui peuvent survenir après un arrêt brutal (ou une réduction marquée de la dose) d'un médicament antidépresseur qui a été pris de façon continue pendant au moins 1 mois.
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« Les symptômes apparaissent généralement dans les 2 à 4 jours et incluent typiquement des manifestations sensorielles, somatiques et cognitivo-émotionnelles spécifiques.
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« Des symptômes sensoriels et somatiques fréquemment signalés incluent des flashs de lumières, des sensations de choc électrique, des nausées et une hypersensibilité aux bruits ou aux lumières. Une anxiété et un sentiment de crainte non spécifiques peuvent également être rapportés. Les symptômes sont atténués en reprenant le même médicament ou en commençant à prendre un autre médicament qui a un mécanisme d'action similaire. Par exemple, des symptômes de sevrage après l'arrêt d'un inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline peuvent être soulagés en commençant à prendre un antidépresseur tricyclique.
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« Pour être considérés comme un syndrome de discontinuation d'un antidépresseur, les symptômes ne doivent pas avoir été présents avant que la dose ait été réduite et ne doivent pas être mieux expliqués par un autre trouble mental (par exemple, un épisode de manie ou d'hypomanie, une intoxication à une substance, un sevrage d'une autre substance, ou un trouble de symptômes somatiques).
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« Des symptômes de sevrage peuvent survenir après un traitement avec des antidépresseurs tricycliques (par exemple, l'imipramine, l'amitriptyline, la désipramine…), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (par exemple, la fluoxétine, la paroxétine, la sertraline…), et les inhibiteurs de la monoamine oxydase (phénelzine, la sélégiline, Pargyline…). L'incidence de ce syndrome dépend de la dose et de la demi-vie du médicament, ainsi que la vitesse à laquelle la dose du médicament est diminuée.
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« Les médicaments à action brève qui sont arrêtés brusquement plutôt que graduellement peuvent poser le plus grand risque. L'inhibiteur de la recapture de la sérotonine (ISRS) de courte durée paroxétine (Deroxat, Paxil…) est le plus souvent associé à des symptômes de sevrage, mais ces symptômes se produisent avec tous les types d'antidépresseurs.
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« Contrairement aux syndromes de sevrage associés aux opioïdes, à l'alcool et à d'autres substances d'abus, le syndrome de discontinuation des antidépresseurs ne présente aucun symptôme pathognomonique (c'est-à-dire spécifique au sevrage de cette seule substance). Les symptômes ont plutôt tendance à être vagues et variables et commencent généralement 2 jours après la dernière dose de l'antidépresseur. Pour les ISRS (par exemple, la paroxétine), des symptômes tels que les vertiges, les bourdonnements dans les oreilles, les “chocs électriques dans la tête”, l'incapacité à dormir, et l'anxiété aigüe sont décrits.
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La prévalence du syndrome est inconnue, indique le DSM-5. « Parce qu'il n'y a pas suffisamment d'études longitudinales, l'évolution clinique du syndrome de sevrage des antidépresseurs demeure très peu connue. Les symptômes semblent diminuer au fil du temps avec des réductions de doses très progressives. Après un épisode, certaines personnes peuvent préférer reprendre la médication indéfiniment si elle est tolérée
», précise le manuel.
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(1) DSM-5 : 5e édition du « Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders », publié par l'American Psychiatric Association en 2013, et utilisé internationalement.
Psychomédia avec source : DSM-5
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