En 2006 l’Assemblée générale des Nations Unies a fixé 2009 comme date butoir pour l'abolition des châtiments corporels dans tous les pays du monde afin d'harmoniser les politiques qui, dans ce domaine, sont très variables d'un pays à l'autre.
À ce jour cependant, seuls 23 pays sur 192 ont interdit les fessées, gifles et autres tapes, et 24 ont promis d'effectuer la réforme dès que possible. En Europe, seulement 18 pays du Conseil sur 47 l'ont interdite.
L'objectif ne sera pas atteint en 2009 pour les pays d'Europe convient Elda Moreno, directrice du programme «Construire une Europe pour et avec les enfants» au Conseil de l'Europe.
Ce dernier, qui a mené une vaste campagne en 2008, doit approuver au cours de 2009 «une politique commune de stratégies intégrées contre la violence». «Les enfants ne sont pas des mini-êtres humains dotés de minidroits», affirme l'institution. «Les enfants sont vulnérables. Il leur faut plus de protection, pas moins», fait-elle valoir. «Quand on frappe les adultes, c'est une agression. Quand on frappe les animaux, c'est de la cruauté. Quand on frappe les enfants, “c'est pour leur bien”», fait-elle observer.
«Une fessée n'est jamais pour le bien de l'enfant, toujours pour le soulagement des parents», dit Dr Jacqueline Cornet, fondatrice de l'association Ni claques ni fessées ! «Les effets nocifs sont scientifiquement indiscutables», affirme-t-elle.
Olivier Maurel, Fondateur de l'Observatoire de la violence éducative ordinaire (OVEO), affirme de son côté que la violence de nos sociétés trouverait son origine dans «le dressage violent infligé depuis des millénaires à la majorité des êtres humains au moment où leur cerveau est en formation».
Illustration: Campagne Construire une Europe pour et avec les enfants» 2006-2008.
Psychomédia avec sources:
Le Figaro
Conseil de l'Europe