Les adolescents dont la première réaction à la cigarette est de sentir une relaxation sont plus susceptibles de devenir dépendants de la cigarette, selon une récente recherche publiée dans la revue Pediatrics.
Donnant suite à des recherches qui indiquaient qu'il existe une grande variabilité dans la susceptibilité de devenir dépendants de la cigarette,
Alors que les facteurs de personnalité déterminent souvent quels sont les jeunes qui vont essayer de fumer, il semble que ce soit la manière dont le cerveau réagit à la nicotine, plutôt que la personnalité qui soit la plus importante pour déterminer si un adolescent va devenir dépendant à la nicotine après qu'il l'ait essayé.
"Il semble que ce soit la physiologie et non la personnalité qui porte à l'addiction", observe Joseph R. DiFranza, principal auteur de la recherche.
Cette recherche prospective de 4 ans était basée sur des interviews auprès de 1.246 élèves de sixième année du Massachusetts (États-Unis).
Pendant ces 4 ans, 217 élèves ont rapporté avoir essayé la cigarette. De ce nombre, 58.5% disaient avoir des difficultés à arrêter. Ces difficultés incluaient les difficultés de concentration et l'irritabilité.
Les chercheurs ont évalué 45 facteurs de risque tels que la personnalité, les attitudes et croyances sur le tabagisme, le tabagisme des parents, de la fratrie, des amis, l'implication dans la famille et la communauté et les réactions à l'inhalation de la première cigarette.
L'expérience de relaxation en réponse à la première dose de nicotine était ce qui prédisait le mieux l'addiction. Parmi les 3 jeunes sur 10 dont c'était la réaction, 90.7% avaient de la difficulté à arrêter, comparativement à 42.5% chez ceux dont ce n'était pas la réaction.
D'autres facteurs qui ont été identifiés étaient un type de personnalité qui a tendance à rechercher la nouveauté et une humeur dépressive.
Cette recherche, notent les auteurs, comporte plusieurs limitations, comme le fait que les facteurs génétiques n'étaient pas pris en considération, le fait qu'elle soit basée sur les rapports verbaux des jeunes et le fait que les expériences subjectives de relaxation et de dépendance n'étaient pas mesurées objectivement.
Source: Medpagetoday
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