Des recherches ont déjà montré que la qualité des relations est un facteur qui influence le développement psychologique chez les adultes.
Les partenaires répondaient à des questionnaires sur leur relation et étaient aussi observés lors de tâches de résolution de problèmes en laboratoire pendant lesquelles des mesures de conductance de la peau et de fréquence cardiaque, indicatrices de réactions émotionnelles, étaient prises.
Les résultats ont montré peu de différences entre les relations des couples de même sexe et de sexes opposés.
Les partenaires, hétérosexuels ou homosexuels, qui étaient les plus engagés dans leur relation résolvaient les conflits mieux que les couples hétérosexuels qui étaient au début de leur fréquentation.
Les lesbiennes collaboraient de façon particulièrement harmonieuse au cours des tâches de laboratoire.
Comparativement aux personnes hétérosexuelles mariées, les gais et les lesbiennes dans une relation engagée étaient aussi satisfaits de leurs relations.
Une seconde étude, de chercheurs des Universités de Washington, de San Diego et du Vermont a aussi montré une similarité dans la qualité des relations chez les couples homosexuels et hétérosexuels mais a montré une différence dans la satisfaction vis-à-vis les relations.
Ils ont étudié comment l'orientation sexuelle et le statut juridique des relations de couple affectaient la qualité des relations.
Ils ont comparé des couples gays et lesbiens qui étaient ou non en union civile avec des couples mariés hétérosexuels.
La qualité des relations dans les interactions quotidiennes étaient similaires chez les couples de même sexe et de sexes opposés.
Chez les couples de même sexe, le statut légal de la relation (union civile ou non) n'influençait pas la qualité des relations au jour le jour, mais ceux qui n'étaient pas en union civile étaient plus susceptibles de s'être séparés au cours des 3 ans de la recherche.
Quel que soit le statut légal de leur relation, les couples homosexuels se déclaraient plus satisfaits de leurs relations que les couples hétérosexuels mariés. Ils rapportaient plus des sentiments positifs envers leurs partenaires et moins de conflits.
Les chercheurs font l'hypothèse que les pressions sociales et les normes pour les couples hétérosexuels mariés peuvent contribuer à ce qu'ils restent ensemble même s'ils ne sont pas heureux.
Une faiblesse de cette recherche est de ne pas avoir comparé également des couples hétérosexuels non mariés.
(1) Une autre étude publiée dans ce numéro de la revue Developmental Psychology est la suivante: La femme bisexuelle: étape, transition ou orientation stable?