Le psychologue Richard A Lippa de l'Université de Californie et ses collègues ont analysé les données d'une enquête menée sur internet par la BBC en 2005, en collaboration avec des universitaires, auprès d'environ un quart de million de participants à travers le monde.
Selon la recherche, 90% des femmes se considèrent hétérosexuelles, 7% bisexuelles et 3% lesbiennes. Tandis que 91% des hommes se considèrent hétérosexuels, 4% bisexuels et 5% homosexuels.
Près de deux fois plus de femmes que d'hommes s'identifient comme bisexuelles et près de deux fois plus d'hommes que de femmes s'identifient comme homosexuels.
La recherche montre que plus l'intérêt sexuel des femmes est élevé, plus elles sont attirées par les deux sexes. Inversement, plus l'intérêt sexuel des hommes est élevé, plus ils sont attirés par un sexe ou l'autre selon qu'ils sont gais ou hétérosexuels.
Les lesbiennes étaient le seul groupe de femmes pour lequel on ne retrouvait pas de lien entre intérêt sexuel élevé et plus grande attirance envers les deux sexes. Chez elles, un intérêt élevé était associé à une plus grande attirance envers les femmes. Cette différence dans ce groupe est encore inexpliquée.
Les données de la recherche suggèrent, selon l'auteur, une cause biologique à la différence entre les hommes et les femmes en ce qui concerne la bisexualité car les résultats sont très constants à travers plusieurs pays incluant les États-unis, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, Irlande, l'Inde, la Malaysie et le Japon et à travers différentes parties du monde incluant l'Europe de l'ouest, l'Europe de l'est et l'Amérique latine. Ils sont aussi constants chez les gens plus jeunes que 30 ans et chez les plus âgés que 30 ans.
Certains scientifiques argumentent que l'orientation sexuelle est influencée par les variations des hormonales dans l'utérus (les hormones prénatales), particulièrement les androgènes, qui incluent les hormones comme la testostérone.