Les rapports sexuels à risque sont la deuxième cause de maladie et de décès dans les pays en développement et la neuvième dans les pays développés selon une récente étude coordonnée par l'Organisation Mondiale de la Santé.
Il ressort de cette première étude jamais réalisée à l’échelle mondiale sur la santé sexuelle et génésique (de la reproduction) que le nombre extrêmement élevé d’incapacités et de décès prématurés imputables à des problèmes de santé sexuelle et génésique est encore en augmentation.
"Ces statistiques sont évocatrices d’un effroyable catalogue de drames humains," souligne Joy Phumaphi, Sous-directeur général de l’OMS, Santé familiale et communautaire. "Loin d’avoir fait des progrès, nous semblons avoir régressé depuis que la notion de santé génésique a pris corps au Caire en 1994. Ce problème est de moins en moins considéré comme prioritaire par la communauté internationale et les gouvernements se montrent peu enclins à s’attaquer à cette menace qui pèse de manière absolument cruciale sur la santé et le bien-être."
Les auteurs, outre l’examen des données statistiques attestant l’aggravation de la situation en matière de santé sexuelle et génésique, mettent en évidence l’importance d’une bonne compréhension des comportements sexuels.
L’analyse de données provenant de 59 pays montre que contrairement à une opinion répandue, l’âge du premier rapport sexuel n’a pas universellement tendance à baisser. En revanche, les mariages plus tardifs font que les occasions de relations sexuelles préconjugales sont plus nombreuses, d’où des taux élevés de grossesses non désirées, d’avortements non médicalisés et d’infections sexuellement transmissibles chez les jeunes.
La monogamie est le modèle dominant dans le monde. Malgré d'importantes variations régionales dans la prévalence des partenaires multiples la plupart des gens rapportent seulement un partenaire sexuel récent.
Contrairement à la croyance répandue, les taux les plus élevés de partenaires multiples se retrouvent dans les pays développés et non pas dans les parties du monde, comme les pays d'Afrique, qui tendent à avoir les plus hauts taux de maladies transmises seuxellement. Ce qui suggère que des facteurs sociaux tels que la pauvreté, la mobilité et l'égalité des sexes peuvent être plus déterminants pour la santé sexuelle que la prosmicuité.
Une tendance vers les mariages à un âge plus avancé dans la plupart des pays a conduit à une augmentation de la sexualité préconjugale. L'analyse montre que l'activité sexuelle des jeunes célibataires tend à être sporadique, mais beaucoup plus fréquente dans les pays industrialisés que dans les pays en voix de développement et beaucoup moins susceptible d'être protégée que chez les célibataires plus âgés.
Selon le Dr Paul Van Look, Directeur du Département Santé et recherche génésiques de l’OMS, "En matière sexuelle, les comportements et les normes sont extrêmement variables d’un endroit du monde à l’autre et beaucoup de gens, y compris des hommes politiques et même des professionnels de la santé, sont malheureusement mal à l’aise pour traiter de ces questions. Cette enquête est un vrai cri d’alarme et nous avertit que si l’on ne s’attaque pas ouvertement et directement aux problèmes de santé sexuelle et génésique, leur triste cortège de décès et d’incapacités nous accompagnera encore durant de longues années."
Voyez également:
- Les causes de la sexualité non protégée sont semblables à travers le monde
- Les Africaines n'ont rarement d'autre choix que l'avortement clandestin
Psychomédia avec sources : OMS, THe Lancet.
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