En France, près de la moitié des conducteurs utilisent un téléphone en conduisant (portable ordinaire ou kit mains-libres), selon une expertise collective réalisée par Inserm et l'Ifsttar (1). En moyenne, à un moment donné, la proportion de conducteurs dans la circulation qui utilisent un téléphone portable, est d'environ 6%. Les jeunes, les hommes, et les usagers de la route à titre professionnel (surtout les conducteurs de poids lourds) sont ceux qui téléphonent le plus au volant.
Téléphoner en conduisant multiplie par 3 les risques d’accidents. Près d’un accident corporel sur 10 est associé au téléphone.
Le conducteur qui téléphone regarde davantage droit devant et néglige la consultation des rétroviseurs ou du compteur de vitesse. Parce que le kit mains-libres n’est pas interdit, plusieurs pensent que le danger réside surtout dans la manipulation physique du téléphone (aspect moteur et visuel), alors qu'il vient surtout de la charge mentale que représente la conversion, qui réduit gravement les ressources attentionnelles. Ces kits entraînent quasiment le même niveau de distraction que le mobile ordinaire.
Les pays européens ont pratiquement tous adopté la même position réglementaire à l’égard de l’utilisation du téléphone au volant : interdiction du téléphone tenu en main et tolérance du kit mains-libres. Deux exceptions: l’Espagne qui interdit aussi l’usage de l’oreillette et la Suède qui n’a pas légiféré sur l’usage du téléphone.
(1) L’Institut national de la santé et de la recherche médicale et l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux
Psychomédia avec source: Inserm
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