Plusieurs personnes atteintes de schizophrénie gèrent leur maladie tout en menant une vie productive et autonome, souligne une étude publiée dans la revue Psychiatric Services.
La psychologue Amy Cohen et ses collègues des universités de Californie à Los Angeles et de Southern California ont interviewé 10 hommes et 10 femmes atteints de la maladie qui continuaient d'avoir des symptômes psychotiques tout en occupant des emplois professionnels, techniques ou de gestion.
Les participants avaient adopté de nombreuses stratégies d'adaptation pour prévenir et traiter les symptômes, dont éviter les situations stressantes, éviter l'alcool et les drogues et prendre leurs médicaments prescrits.
Ils rapportaient aussi essayer d'interagir avec des personnes qui apportent leur support et ne portent pas de jugement et utiliser diverses stratégies cognitives pour raisonner à travers des pensées problématiques (fondées on non sur la réalité).
Ils mentionnaient aussi l'exercice et l'alimentation comme des moyens pour prévenir ou traiter l'instabilité psychiatrique. Certains rapportaient que des endroits calmes et apaisants les aidaient, alors que d'autres disaient préférer rechercher plus d'activité.
Certains disaient que leurs emplois et activités éducatives pouvaient les distraire ; d'autres rapportaient que l'école ou la carrière les aidaient en apportant un sentiment d'appartenance.
Même avec les différentes stratégies employées, environ la moitié rapportaient avoir de la difficulté à gérer leur vie quotidienne, ne pas s'être sentis près d'une autre personne au cours de la semaine précédente et avoir récemment eu des hallucinations ou des illusions.
La stigmatisation sociale continue d'être un problème important pour les personnes atteintes de schizophrénie et d'autres maladies mentales, souligne la chercheuse.
Des études précédentes ont montré que la moitié à deux tiers des personnes atteintes de schizophrénie s'amélioreront de façon significative ou se rétablissent complètement, leur permettant de mener une vie satisfaisante et productive. La chercheuse dit espérer que la présente étude encourage les personnes luttant contre la stigmatisation de la maladie mentale et aide à informer le traitement de la schizophrénie.
Psychomédia avec source : UCLA.
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