La vitamine D pourrait réduire la mortalité due au cancer selon une analyse de 14 essais cliniques dont les résultats sont publiés dans le numéro de juin 2023 de la revue Ageing Research Reviews.
La carence en vitamine D est très répandue et est particulièrement fréquente chez les personnes atteintes de cancer, rapporte le communiqué des chercheurs du Centre allemand de recherche sur le cancer.
Les taux sanguins de vitamine D d'environ 15 % des adultes allemands sont inférieurs au seuil correspondant à une carence prononcée en vitamine D. Alors que dans une étude portant sur des personnes atteintes de cancer colorectal, une carence en vitamine D3 était constatée chez 59 % des participants, ce qui était également associé à un pronostic défavorable.
Ben Schöttker et ses collègues ont effectué une revue systématique de la littérature qui a permis d'identifier 14 études dans lesquelles les participants avaient été assignés de manière aléatoire à prendre de la vitamine D3 ou un placebo. Ces études incluaient un total de près de 105 000 participants.
Lorsque les 14 études ont été regroupées, aucun résultat statistiquement significatif n'est apparu. Mais lorsque les études ont été divisées selon que la vitamine D3 était prise quotidiennement (400 à 4000 UI) ou à des doses plus élevées administrées à des intervalles plus longs, une différence a été observée. Dans les quatre études avec des doses plus élevées et peu fréquentes, il n'y a pas eu d'effet sur la mortalité due au cancer. Alors que dans la combinaison des dix études portant sur des doses quotidiennes, une réduction statistiquement significative de 12 % de la mortalité par cancer a été constatée.
« Nous avons observé cette réduction de 12 % de la mortalité par cancer après l'administration non ciblée de vitamine D3 à des personnes présentant ou non une carence en vitamine D. Nous pouvons donc supposer que l'effet est nettement plus important chez les personnes qui présentent une carence en vitamine D
», explique le chercheur.
Il attribue la meilleure efficacité des doses quotidiennes à une biodisponibilité plus régulière.
Les personnes âgées de 70 ans et plus bénéficiaient le plus du traitement à la vitamine D3. L'effet était le plus évident lorsque la prise de vitamine D commençait avant le diagnostic du cancer.
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Psychomédia avec sources : German Cancer Research Center, Ageing Research Reviews.
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