Les femmes ayant une alimentation végétarienne ont un risque de fracture de la hanche 33 % plus élevé que celles qui consomment régulièrement de la viande, selon une étude britannique publiée en août 2022 dans la revue BMC Medicine.
James Webster de l'University of Leeds et ses collègues ont analysé des données concernant plus de 26 318 femmes âgées de 35 à 69 ans au moment du recrutement.
Ils ont examiné le risque de fracture de la hanche chez les femmes qui consommaient de la viande occasionnellement, les pescétariennes (mangeant du poisson mais pas de viande) et les végétariennes par rapport à celles consommant de la viande régulièrement.
Au cours d'un suivi de près de 20 ans, 822 cas de fracture de la hanche ont été observés, soit chez 3 % des participantes. Après ajustement des analyses pour tenir compte de facteurs tels que le tabagisme et l'âge, le groupe des végétariennes était le seul présentant un risque élevé de fracture de la hanche.
L'alimentation végétarienne saine ou malsaine
L'étude, souligne le communiqué des chercheurs, ne vise pas à encourager les gens à abandonner l'alimentation végétarienne.
« L'alimentation végétarienne peut varier considérablement d'une personne à l'autre et peut être saine ou malsaine, tout comme l'alimentation incluant des produits animaux.
» (Consommer moins de viande n'améliore pas forcément l'alimentation)
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Mais, il est inquiétant de constater que les régimes végétariens présentent souvent des apports plus faibles en nutriments liés à la santé des os et des muscles. Ces types de nutriments sont généralement plus abondants dans la viande et les autres produits animaux que dans les végétaux, comme les protéines, le calcium et d'autres micronutriments.» (Alimentation végétarienne : 9 nutriments à surveiller pour éviter les carences)
« Une faible consommation de ces nutriments peut entraîner une diminution de la densité minérale osseuse et de la masse musculaire, ce qui peut rendre plus vulnérable au risque de fracture de la hanche. Il est donc particulièrement important de poursuivre les recherches pour mieux comprendre les facteurs à l'origine du risque accru chez les végétariens, qu'il s'agisse de carences particulières en nutriments ou de la gestion du poids, afin que nous puissions aider les gens à faire des choix sains.
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Les régimes à base de plantes gagnent en popularité
Les régimes végétariens ont gagné en popularité ces dernières années, une enquête YouGov de 2021 estimant la taille de la population végétarienne britannique à environ 5 à 7 %. Le régime végétarien est souvent perçu comme une option alimentaire plus saine, des données antérieures montrant qu'il peut réduire les risques de plusieurs maladies chroniques, notamment le diabète, les maladies cardiaques et le cancer, par rapport aux régimes omnivores.
Il existe également un appel mondial à la réduction de la consommation de produits animaux dans le but de lutter contre le changement climatique.
L'effet d'un IMC faible
L'indice de masse corporelle (IMC) moyen des végétariennes était légèrement inférieur à celui des consommatrices régulières de viande. Des recherches antérieures ont montré un lien entre un IMC faible et un risque plus élevé de fracture de la hanche.
Un IMC faible peut indiquer que les personnes sont en sous-poids, ce qui peut se traduire par une moins bonne santé osseuse et musculaire et un risque plus élevé de fracture de la hanche. (Sous-poids, poids santé, surpoids ou obésité ? CALCUL rapide de votre IMC)
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si un IMC faible est à l'origine du risque plus élevé observé chez les végétariens.
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Psychomédia avec sources : University of Leeds, BMC Medicine.
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