Le laboratoire américain Merck a annoncé, le 1er octobre 2021, que son médicament antiviral, le molnupiravir (Lagevrio), était efficace pour réduire les formes sévères de COVID-19 chez les personnes récemment infectées par le coronavirus.
Merck compte procéder rapidement aux demandes d'autorisation de commercialisation aux États-Unis et ailleurs. Dix millions de doses pourraient être produites d’ici la fin de l’année.
Le médicament, commercialisé par Merck et développé par son partenaire Ridgeback Biotherapeutics, inhibe la réplication du coronavirus.
S’il est autorisé, le molnupiravir sera le premier antiviral sous forme de comprimé pour le traitement de la COVID-19, les traitements actuellement autorisés (l'antiviral remdésivir et des anticorps monoclonaux), étant administrés par injection.
L’étude de phase 3 a été menée avec 775 personnes, atteintes de la COVID-19 avec des symptômes légers à modérés, considérées comme étant à risque élevé de maladie grave en raison de problèmes de santé tels que l’obésité, le diabète ou une maladie cardiaque.
Parmi celles traitées au molnupiravir, 7,3 % ont été hospitalisées ou sont décédées après 30 jours, contre 14,1 % chez celles ayant reçu le placebo. Il n'y a eu aucun décès dans le groupe qui a pris le médicament, contre huit dans le groupe témoin.
Un groupe d’experts médicaux indépendant qui surveillait l’essai a recommandé de l’arrêter tôt, car les résultats intermédiaires étaient solides.
Des effets secondaires ont été signalés dans les deux groupes, mais ils étaient légèrement plus fréquents dans le groupe ayant reçu un placebo, a indiqué Merck.
Dans des études précédentes, le molnupiravir a été inefficace chez les patients déjà hospitalisés avec une forme grave de la maladie.
Le gouvernement américain s’est engagé à acheter 1,7 million de doses du médicament s’il est autorisé par la FDA.
D'autres laboratoires, dont Pfizer et Roche, développent également des médicaments antiviraux oraux. Le ritonavir (Paxlovid, PF-07321332) de Pfizer est notamment en cours d'essai de phase II/III.
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Psychomédia avec sources : Merck, Reuters, Le Monde.
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