Un sommeil de six heures ou moins entre 50 et 70 ans est associé à un risque accru de démence, selon une étude menée menée par des chercheurs français et britanniques, publiée en avril 2021 dans la revue Nature Communications.
Chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, le sommeil est souvent altéré.
Mais de plus en plus de données suggèrent que les cycles du sommeil, avant l’apparition de la démence, sont aussi susceptibles de contribuer au développement la maladie.
Séverine Sabia et ses collègues de l’Inserm (Université de Paris) et de l'University College London (UCL) ont analysé des données concernant 7 959 Britanniques suivis pendant 25 ans. Durant cette période, 521 participants ont reçu un diagnostic de démence.
Les participants ont indiqué la durée de leur sommeil à six reprises entre 1985 (entre 35 à 55 ans) et 2015 (entre 63 à 86 ans). En 2012, environ 3900 d’entre eux ont également porté un bracelet avec accéléromètre pendant la nuit afin de vérifier la précision de leurs estimations.
Le risque de démence était plus élevé de 20 à 40 % chez les personnes dormant six heures ou moins par nuit à l’âge de 50 ou 60 ans comparativement à celles dormant au moins 7 heures.
La persistance d'une courte durée de sommeil à 50, 60 et 70 ans, comparativement à la persistance d'une durée normale (au moins 7 heures), était également associée à une augmentation de 30 % du risque de démence, indépendamment des facteurs sociodémographiques, comportementaux, cardiométaboliques et de santé mentale.
Ces résultats suggèrent, sans démontrer que le lien soit de cause à effet, qu'une courte durée de sommeil au milieu de la vie est associée à un risque accru de démence plus tard dans la vie.
Des études précédentes ont suggéré des mécanismes qui sous-tendent le rôle du sommeil dans la préservation de la santé cérébrale.
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Psychomédia avec sources : Inserm, Nature Communications.
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