Mise à jour - 23 janvier : 3 villes totalisant 20 millions d'habitants sont confinées.
La peur d'un nouveau coronavirus, baptisé provisoirement 2019-nCov (pour « nouveau coronavirus 2019 »), gagne la Chine et l'étranger alors que les autorités sanitaires ont rapporté près de 140 nouveaux cas durant le week-end seulement. Le virus aurait fait 3 morts, ont annoncé les autorités.
Lundi, le 20 janvier, l’épidémie constituait de loin le principal sujet de discussion sur les réseaux sociaux en Chine, rapporte Le Monde.
Lundi matin, le cap des 200 cas officiellement diagnostiqués dans tout le pays a été dépassé. Le virus a été décelé, fin décembre, dans la ville de Wuhan avant de se propager à d’autres régions, notamment Pékin et Shanghai, y compris au-delà des frontières chinoises.
La peur d’une contamination gagne également l’étranger. Plusieurs aéroports américains ont mis en place des systèmes de surveillance des passagers arrivant de Wuhan afin d’identifier ceux qui seraient fiévreux.
L’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) de 2003, qui a tué environ 650 personnes, est dans tous les esprits, rapporte Le Monde. Le virus actuel est cousin de celui responsable du SRAS.
« Il est vrai que, si la Chine se montre moins opaque que lors des trois premiers mois de l’épidémie de SRAS en 2003, des scientifiques du monde entier sont sceptiques sur l’exhaustivité des statistiques publiées par les autorités chinoises.
» Selon une évaluation publiée le 17 janvier par des experts britanniques de l’Imperial College de Londres, le nombre de personnes contaminées pourrait tourner autour de 1 700.
On ne connaît « ni l’origine précise, ni la durée d’incubation, ni le mode de propagation du nouveau coronavirus. On ne peut exclure qu’il se transmette directement entre humains.
»
Entre 60 000 et 65 000 personnes voyagent de Wuhan aux États-Unis chaque année, avec un pic en janvier, rapporte Wikipedia dans une page consacrer à la nouvelle épidémie. Aux aéroports internationaux de San Francisco, Los Angeles et John F. Kennedy à New York, qui ont des vols directs de Wuhan, les passagers arrivant aux États-Unis sont soumis à un dépistage des symptômes du virus.
L'illustration montre les principaux itinéraires de vol au départ de Wuhan.
En France, à l’Institut Pasteur, la communauté scientifique possède plusieurs séquences de ce virus, ce qui permet de préparer les techniques nécessaires pour pouvoir le détecter, a expliqué le virologue Vincent Enouf au micro d’Europe 1.
Psychomédia avec sources : Le Monde, Wikipedia, Europe 1, Inserm.
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