Des études ont montré que l'alimentation végétarienne est associée à une réduction du risque de maladies cardiovasculaires et de syndrome métabolique ainsi que de certains cancers.
Mais des études récentes ont aussi suggéré qu'elle pourrait être liée à un risque accru de dépression bien que d'autres études n'aient pas confirmé ce lien.
Pour éclaircir la question, Joane Matta et Cedric Lemogne de l'Inserm et de l'Université Sorbonne Paris Cité ont, avec leurs collègues, analysé des données concernant 90 380 personnes participant à la grande cohorte française Constances. Leurs résultats sont publiés dans la revue Nutrient.
Ils ont analysé les liens entre la dépression et différents types d'alimentation : omnivore, pesco-végétarienne, lacto-ovo-végétarienne et végétalienne… (Ovo-, lacto-, pesco-, pollo-végétariens, végétaliens, véganes, flexitariens : petit lexique)
Les associations entre les symptômes dépressifs et l'alimentation ont été estimées en tenant compte de facteurs sociodémographiques, de l'alimentation générale, de la consommation d'alcool et de tabac, de l'activité physique et des préoccupations liées à la santé.
Le risque de symptômes dépressifs était accru d'environ 43 % avec un régime pesco-végétarien et de 36 % avec un régime lacto-ovo-végétarien. (Il s'agit d'une estimation du risque relatif, soit 43 % et 36 % du risque dans la population générale qui se situe entre 5 % et 10 %)
Cette association n’était pas présente chez les personnes consommant fréquemment des légumineuses (lentilles, pois chiches, soja, etc.) ni chez celles ayant une forte préoccupation pour la santé.
L'association avec un risque accru de dépression était observée pour l'exclusion de tout groupe d'aliments : 37 % pour l'exclusion de la viande, 40 % pour celle du poisson et 71 % pour celle des légumes.
Les symptômes dépressifs sont associés à l'exclusion de tout groupe alimentaire, concluent les chercheurs.
Pour plus d'informations sur la dépression et sur l'alimentation et la dépression et sur l'alimentation végétarienne, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Nutrients, Inserm.
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