Depuis la légalisation du cannabis récréatif dans l'état américain du Colorado en 2014, les visites aux urgences et les hospitalisations liées au cannabis ont augmenté, montre une étude publiée dans la revue Annals of Internal Medicine.
Andrew A. Monte de l'Université du Colorado et ses collègues ont comparé les visites à l'urgence liées à la consommation de cannabis par inhalation ou par voie orale dans des produits cuisinés (cannabis comestible) dans un grand hôpital universitaire de 2012 à 2016.
Ils ont constaté une multiplication par trois du nombre de visites aux urgences liées au cannabis.
Au cours de la période étudiée, il y a eu 2567 visites au moins partiellement dues aux effets indésirables du cannabis et parmi celles-ci 238 (9,3 %) étaient dues au cannabis consommé dans des produits cuisinés.
Les visites attribuables au cannabis inhalé étaient plus susceptibles d'être dues au syndrome d'hyperémèse cannabinoïde (ou syndrome cannabinoïde) (18,0 % contre 8,4 %), et les visites attribuables au cannabis comestible étaient plus susceptibles d'être dues à des symptômes psychiatriques aigus (18,0 % contre 10,9 %), à une intoxication (48 % contre 28 %) et à des symptômes cardiovasculaires (8 % contre 3,1 %).
Les produits comestibles représentaient 10,7 % des visites dues au cannabis, mais ne représentaient que 0,32 % des ventes totales de cannabis au Colorado (en kilogrammes de tétrahydrocannabinol - THC) durant cette période.
Les visites aux urgences attribuables au cannabis inhalé sont plus fréquentes que celles attribuables au cannabis comestible, bien que ce dernier soit davantage associé à des symptômes psychiatriques et à un plus grand nombre de visites qu'attendu, concluent les chercheurs.
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Psychomédia avec source : Annals of Internal Medicine.
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