Après l'Androcur, deux autres médicaments dérivés de la progestérone sont liés à des méningiomes (cancers des méninges), a annoncé l'Agence française du médicament (ANSM) dans un communiqué le 7 février.
L’acétate de chlormadinone (Lutéran et génériques) et l’acétate de nomégestrol (Lutényl et génériques) « sont des dérivés de la progestérone utilisés notamment dans la prise en charge de la ménopause, des troubles menstruels et de l’endométriose.
»
Des cas de méningiomes associés à ces médicaments ont été observés « lors de leur utilisation à des doses thérapeutiques
».
« Pour autant ces signalements ne permettent pas de conclure, à ce stade, que les femmes qui utilisent ces médicaments présentent un risque de méningiome plus élevé que celui observé dans la population générale. C’est pourquoi une étude épidémiologique sera conduite dans les prochains mois
», indique l'ANSM.
« Dans l’attente des résultats, une lettre est adressée aux professionnels de santé afin, d’une part, de leur préciser les nouvelles recommandations pour l’utilisation de Lutéran, Lutenyl et de leurs génériques et, d’autre part, de les informer de la modification des documents d’informations (RCP et notice) associés à ces médicaments afin d’y faire figurer ce risque.
»
En cas de prescription de ces médicaments, les professionnels de santé devront :
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informer les patientes de l’existence du risque de méningiome ;
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(ré)-évaluer la balance bénéfice/risque pour chaque patiente, en tenant compte du risque de méningiome ;
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vérifier auprès des patientes l’absence d’antécédent de méningiome ou de méningiome en évolution connu ;
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prescrire dans le respect des indications autorisées par l’AMM ;
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prescrire aux doses les plus faibles possible et sur une durée la plus courte possible.
En septembre 2018, l'ANSM a rapporté que, selon une étude de l’Assurance maladie, le risque de méningiome était multiplié par 7 chez les femmes traitées par de fortes doses d'acétate de cyprotérone (Androcur et génériques), un autre dérivé de la progestérone, sur une durée de plus de 6 mois et multiplié par 20 après 5 ans.
Le méningiome, était-il précisé, « est une tumeur “le plus souvent bénigne” (dans 90 % des cas), qui se développe à partir des membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière (les méninges).
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Psychomédia avec source : ANSM.
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