Ce dimanche 28 octobre, les Européens reculeront leurs montres pour le passage à l'heure d'hiver. Ce sera peut-être le dernier pour plusieurs pays.
Fin août, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a confirmé la fin du changement d’heure.
Cette décision intervient après une consultation en ligne dans laquelle 84 % des quelque 4,6 millions de répondants européens se sont dits favorables à l'abolition du changement d'heure.
Ce sera aux États membres de déterminer s’ils souhaitent garder l'heure d’été ou l'heure d’hiver, a précisé la commission. Les États ont jusqu'en avril 2019 pour décider.
« La France pourrait avoir du mal à trancher
», explique Le Parisien.
D'ailleurs, le 13 septembre, lors de premiers échanges entre diplomates au Conseil, quelques pays, « comme la Finlande et les Etats baltes, ont d'emblée affiché leur soutien. Mais une majorité, dont la France, l'Italie et les Pays-Bas, est restée réservée
», rapporte les Échos.
Et, en ce qui concerne le sondage populaire, 70 % des réponses en ligne (3,1 millions) venaient d'un seul pays, l'Allemagne, très loin devant la France (393 000) et l'Autriche (259 000), précise les Echos.
« La France n'a encore rien arbitré, ni son soutien ou non au projet, ni sa préférence pour l'heure d'hiver ou d'été. La réflexion débute en interministériel et s'annonce difficile.
»
« La position géographique de son territoire, avec de fortes disparités d'ensoleillement, ajoute une couche de complexité.
»
Par exemple, illustre Le Parisien, mercredi 25 octobre :
-
le soleil s'est couché à 18 h 26 à Bastia (Haute-Corse) mais à 18 h 43 à Paris et 19 h 12 à Brest (Finistère) : soit 3/4 d’heure de décalage entre la ville corse et la bretonne.
-
le soleil s’est levé à 7 h 46 sur l’île de Beauté et à 8 h 52 à Brest : soit 1 h 6 de décalage.
« L'avance de deux heures sur le soleil durant la période où les jours sont les plus courts aura pour conséquence que le lever du jour ne se produira qu'entre neuf et dix heures, heure légale, soit bien après le commencement des activités, notamment celui des horaires scolaires
», souligne le Sénat.
À Paris, illustre Le Parisien :
-
Le 21 juin, jour le plus long, si on restait à l'heure d'hiver (GMT+1) :
- le lever du soleil serait à 4 h 45 au lieu de 5 h 45 ;
- le coucher du soleil serait à 21 heures au lieu de 22 heures.
-
Le 21 décembre, jour le plus court, si on restait à l'heure d'été (GMT+2) :
- le lever du soleil serait à 9 h 45 au lieu de 8 h 45 ;
- le coucher du soleil serait à 18 heures au lieu de 17 heures.
La Commission européenne espère que tous les pays se coordonnent et penche pour l’heure d’été. Mais ce n'est pas gagné.
Les citoyens consultés en ligne sont partagés : 56 %, préférerait l'heure d'été permanente qui a, dans l'ensemble, une cote plus élevée dans les pays du Sud, et en France, alors qu'au Nord 36 % opteraient pour l'heure d'hiver, rapporte les Echos. Ils sont majoritaires en Finlande, au Danemark, en République tchèque et aux Pays-Bas.
La Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg souhaitaient s'harmoniser entre eux et lancer une consultation populaire et associer les pays proches (France, Allemagne, Italie) dans la démarche.
-
Heure d'été : décalage de 2 heures avec l'heure solaire néfaste pour la santé ?
-
Changement d'heure : l'heure d'été conviendrait moins bien à l'horloge biologique
Pour plus d'informations sur les effets des changements d'heure, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Le Parisien, Les Echos, Sénat.
Tous droits réservés.