L’île de La Réunion connaît une épidémie sans précédent de dengue qui pourrait s’étendre à d’autres pays en raison du tourisme, a alerté l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) le 2 mai.
Le virus de la dengue, transmis par les moustiques, affecte des centaines de millions de personnes dans le monde chaque année et en tue environ 20 000.
A La Réunion, 1 816 cas « autochtones » de dengue ont été recensés entre le 1er janvier et le 23 avril.
Dans la seule semaine précédant le 23 avril, 428 cas probables ou avérés ont été recensés comparativement à moins de cent pendant toute l’année 2017. Il y a eu 50 hospitalisations cette année, contre 12 en 2017.
« La Réunion est une destination touristique prisée et la probabilité d’introduction du virus de la dengue dans des pays tiers se trouve aggravée par l’épidémie actuelle
», souligne l’OMS.
En France, le moustique tigre (Aedes albopictus), vecteur de la dengue (ainsi que du chikungunya et du zika), est désormais présent dans 42 départements de métropole contre 33 l'an passé, a indiqué un communiqué du ministère de la Santé le 27 avril 2018. Le nombre de départements a doublé en deux ans.
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Dans un contexte d’épidémie de dengue sur l’île de La Réunion et d’échanges réguliers entre ce territoire ultra-marin et la métropole, il existe un risque d’importation de ce virus qui pourrait être à l’origine d’un début de cycle de transmissions “autochtones” (c’est-à-dire des cas de personnes piquées et contaminées en métropole) de la maladie en métropole. En effet, le moustique tigre s’infecte en piquant un voyageur malade et transmet secondairement le virus à des personnes non immunisées lors d’une prochaine piqûre, indiquait le communiqué. Ainsi, un cycle de transmission autochtone est généré et peut être à l’origine d’un ou plusieurs foyers épidémiques.»
Psychomédia avec sources : Reuters, ministère de la Santé.
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