Une enquête nationale américaine auprès de plus de 2 000 médecins de multiples spécialités, dont les résultats sont publiés dans la revue PLOS One, montre qu'ils estiment que le surtraitement est très courant.
Martin Makary, professeur de chirurgie et de politique de santé à la Johns Hopkins University School of Medicine, et ses collègues ont invité 3 318 médecins à répondre à une enquête sur les pratiques de soin de santé ; 2 106 ont répondu.
Ils estiment en moyenne que les proportions de soins inutiles sont de :
- 20,6 % pour l'ensemble des soins médicaux (variant entre 15 % et 30 %) ;
- 22 % pour les médicaments d'ordonnance ;
- 24,9 % pour les tests médicaux ;
- 11,1 % pour les procédures.
Les trois raisons les plus invoquées pour expliquer la surutilisation des ressources sont :
- la crainte de faute professionnelle (84,7 %) ;
- la pression et les demandes du patient (59 %) ;
- la difficulté d'accès aux dossiers médicaux antérieurs (38,2 %).
La plupart des répondants (70,8 %) croient que les médecins sont plus susceptibles d'effectuer des interventions inutiles lorsqu'ils en profitent. Les participants qui avaient plus de 10 ans d'expérience et les spécialistes étaient plus enclins à croire que les médecins sont plus susceptibles d'effectuer des procédures qui ne sont pas nécessaires quand ils en retirent un bénéfice.
Les trois principales solutions potentielles retenues pour éliminer les services inutiles sont les suivantes :
- la formation des résidents en médecine sur les critères de pertinence des soins (55,2 %) ;
- l'accès facile aux dossiers de santé extérieurs (52 %) ;
- davantage de lignes directrices de pratique fondées sur des données probantes (51,5 %).
La plupart des répondants étaient d'avis que de mettre moins l'accent sur la rémunération à l'acte des médecins réduirait les soins inutiles.
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Psychomédia avec sources : Johns Hopkins Medicine, PLOS One, New York Times
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