En Grèce, rapporte Libération, le système de santé public est à terre.

Selon une récente étude de la Fédération panhellénique des travailleurs des hôpitaux publics (FPTHP), avec 35 % des postes inoccupés, « chaque personne a en charge 40 lits ». À l’hôpital de Corinthe, par exemple, qui devrait compter « 84 postes de médecins et 306 d’infirmiers », il n'y a que 60 médecins et 197 infirmiers.

Même choses dans les hôpitaux d’Athènes. À Evangelismós, le plus grand établissement de Grèce et des Balkans, sur quelque 2 100 postes, 259 de médecins et 240 d’infirmiers sont vacants.

Depuis 2009, 18 000 médecins ont quitté le pays. « La faute à la crise sans fin, aux coupes budgétaires, bien sûr, et à la chute vertigineuse des salaires : - 45 % en moyenne. »

Les dépenses de santé sont passées de 23,2 milliards d’euros en 2009 à 14,7 milliards en 2014. Le budget de l’hôpital d’Evangelismós, par exemple, a été divisé par deux entre 2010 et 2016 et représente aujourd’hui 215 millions d’euros. Dans cet hôpital, plusieurs toilettes sont « hors service ». Dans celles de l’hôpital de Corinthe, il n’y a ni papier ni savon.

Des services ne sont plus offerts car les équipements sont défaillants.

Entre 2 et 3 millions de travailleurs seraient sans couverture sociale. Pour payer des médicaments, leur seul recours est de se rendre dans les dispensaires sociaux qui collectent les médicaments. Des malades renoncent à se soigner, notamment pour les chimiothérapies, onéreuses.

Sur Libération : Dans les hôpitaux grecs, « des malades renoncent à se soigner »

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