Un nouveau protocole de soin pour la maladie de Lyme devrait être présenté par la Haute autorité de Santé (HAS) en juillet, a annoncé, le 19 janvier, la Direction générale de la Santé à l’issue du premier « comité de pilotage du plan de lutte contre la maladie de Lyme » mis en place après la présentation d’un plan national 29 septembre, rapporte Le Figaro.
Un dépliant d’information portant sur la prévention sera aussi diffusé en mars.
Pour l’heure, rapporte Le Figaro, les médecins doivent appliquer les conclusions d’une conférence de consensus datant de 2006. Cela suppose notamment qu’ils doivent utiliser le test de diagnostic Elisa très largement reconnu comme peu fiable, notamment par le Haut Conseil à la Santé publique dans un avis émis en 2014.
De plus, la conférence de consensus ne reconnaît pas l’existence d’une forme chronique de la maladie et limite les cures d’antibiotiques à trois semaines maximum, ce que contestent certains experts, dont le Pr Christian Perronne (Hôpital de Garches), qui s’appuient sur plusieurs études scientifiques pour considérer que des cures d’antibiotiques prolongées peuvent être nécessaires chez certains patients.
Le protocole de diagnostic et de soins annoncé pour juillet dépendra « de la composition du groupe » chargé d’élaborer ce nouveau protocole, s'inquiète Marie-Claude Perrin, présidente de l’association de malades Lyme Sans Frontières.
Elle redoute, a-t-elle mentionné à l'AFP, le poids qu’y prendra la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), majoritairement favorable au protocole officiel actuel. « La présence de la SPILF dans les réunions de travail, sans que la FFMVT (Fédération Française contre les Maladies Vectorielles à Tiques) ne soit conviée, est inacceptable. Les membres de la SPILF sont à la fois juge et partie
», estime France Lyme.
Quant au dépliant d’information, il déçoit les associations qui réclamaient une « vraie campagne » d’information nationale, avec des spots télévisés notamment.
« C’est en effet le seul point sur lequel s'accordent toutes les parties concernées par Lyme : il est tout à fait possible de se prémunir efficacement contre les morsures de tiques à l’origine de la maladie, notamment en adoptant une tenue adaptée pour aller en forêt (bottes, vêtements couvrants, éventuellement répulsif, et au retour surveillance attentive de la peau avec arrachage précautionneux des tiques qui y seraient éventuellement accrochées)
», résume Le Figaro.
Pour plus d'informations concernant la maladie de Lyme, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Le Figaro.
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