Le somnifère zolpidem (Stilnox et génériques (1)) devra désormais être prescrit au moyen d'une ordonnance sécurisée, en raison des risques « de pharmacodépendance, d'abus et d'usage détourné », selon un arrêté du 7 janvier paru le 10 janvier au Journal officiel.
Ces médicaments se verront appliquer une « partie de la réglementation des stupéfiants » dans 90 jours, indique l'arrêté.
Le zolpidem est le somnifère le plus couramment prescrit en France. Il est indiqué dans le traitement des « troubles sévères du sommeil en cas d'insomnie occasionnelle ou transitoire », et la durée de traitement est limitée à quatre semaines.
A partir du 10 avril, les médecins devront rédiger une « ordonnance sécurisée », un support spécifique qui comprend un filigrane pour empêcher les photocopies. Une nouvelle ordonnance ne pourra pas être établie pendant la période déjà couverte par une précédente ordonnance, sauf mention expresse du médecin.
« On ne met pas le zolpidem sur la liste des stupéfiants, mais on lui applique une partie de la réglementation » de cette famille de médicaments, a expliqué Nathalie Richard de l'ANSM à l'AFP.
« Isabelle Adenot, présidente de l’Ordre national des pharmaciens, comprend mal cette décision sanitaire
», rapporte Le Monde. « Elle aimerait la voir étendue aux médicaments semblables au Stilnox. Pour elle, l’encadrement des prescriptions devrait également s’appliquer aux autres benzodiazépines (liste), la famille de médicaments hypnotiques à laquelle appartient le Stilnox. “Moins les Français prendront ce type de médicament mieux ils se porteront"
», affirme-t-elle.
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(1) Aussi commercialisé sous les noms Sublinox et Ambien, dans d'autres pays.
Psychomédia avec sources : Legifrance, Le Parisien (AFP), Le Monde.
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