La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), une maladie vasculaire de l'œil, est la première cause de cécité irréversible dans les pays industrialisés.
Une étude, publiée dans la revue EMBO Molecular Medicine, a montré que les bactéries intestinales joueraient un rôle important dans la maladie.
La DMLA est caractérisée par une réponse immunitaire renforcée, par des dépôts de graisse importants à l'arrière de l'oeil, les druses (DMLA au stade précoce), par la destruction de cellules nerveuses et par la formation de nouveaux vaisseaux sanguins malades (DMLA humide à un stade avancé).
La DMLA humide, qui constitue 10 % des cas de DMLA, est celle qui entraîne le plus souvent la perte de la vision. Les traitements deviennent de moins en moins efficaces au fil du temps.
Outre des facteurs génétiques, les données épidémiologiques indiquent que l'obésité abdominale vient au deuxième rang des facteurs de risques, après le tabac, pour la progression de la DMLA vers un stade avancé de perte de la vision.
Przemyslaw Sapieha et Elisabeth Andriessen de l'Université de Montréal, ont, avec leurs collègues, découvert que des changements dans les communautés bactériennes intestinales, comme ceux qu'apporte un régime riche en gras, peuvent causer une inflammation de faible intensité à long terme dans tout le corps et favoriser la DMLA humide. Parmi les expériences menées lors de cette étude, les chercheurs ont effectué des greffes de matières fécales de souris recevant une alimentation à teneur normale en gras sur des souris soumises à un régime riche en matières grasses, et ont constaté un ralentissement dans la progression de la DMLA humide.
Des régimes riches en gras modifient le microbiome intestinal de façon à aggraver la DMLA humide, concluent les chercheurs.
Psychomédia avec source : Université de Montréal.
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