Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans l'European Journal of Clinical Nutrition (EJCN), ont analysé les études portant sur l'effet du manque de sommeil sur l'apport et la dépense de calories le jour suivant.
Haya Al Khatib et Gerda Pot du King's College London ont, avec leurs collègues, combiné les données de 11 études, impliquant un total de 172 participants.
Ils étaient assignés au hasard à une privation partielle de sommeil (durée de sommeil entre 3 1/2 et 5 1/2 heures) ou une nuit de sommeil complète (entre 7 et 12 heures au lit).
Le lendemain d'une nuit de privation de sommeil, les participants consommaient en moyenne 385 calories supplémentaires, soit l'équivalent de 4 1/2 tranches de pain.
Le manque de sommeil n'avait toutefois pas d'effet sur la dépense d'énergie dans les 24 heures suivantes. Les calories de surplus peuvent ainsi entraîner une prise de poids.
Ils avaient aussi tendance à consommer plus de matières grasses et moins de protéines. La consommation de glucides demeurait inchangée.
Une petite étude précédente avec 26 personnes a montré que la privation partielle de sommeil augmentait l'activation de régions cérébrales associées à la récompense quand les participants étaient exposés à la nourriture. Une plus grande motivation pour la nourriture pourrait ainsi être une explication pour l'augmentation de la consommation alimentaire. D'autres explications possibles incluent une perturbation de l'horloge interne du corps affectant la régulation de la leptine (l'hormone de satiété) et de la ghréline (hormone de la faim).
Ces résultats suggèrent que le sommeil serait un troisième facteur potentiel à cibler, en plus de l'alimentation et de l'exercice, soulignent les chercheurs.
Les lève-tôt et les couche-tard ont une alimentation différente toute la journée
Pour plus d'informations sur les liens entre le sommeil et le poids, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : King's College London, EJCN.
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