L'épidémie de cancers de la thyroïde observée ces 20 dernières années dans les pays développés est principalement due au surdiagnostic, qui aurait concerné plus d'un demi-million de personnes, selon une étude du Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC), une agence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), publiée dans le New England Journal of Medicine (NEJM).
De 50 à 90 % des cancers de la thyroïde chez les femmes dans les pays à revenu élevé seraient dus surdiagnostics.
Un surdiagnostic est un diagnostic de tumeur qui, laissée non traitée, n'aurait pas entraîné de symptômes.
Les États-Unis, l'Italie et la France ont été les plus durement touchés par le surdiagnostic du cancer de la thyroïde depuis les années 1980, après l'introduction de l'ultrasonographie.
La majorité des personnes ayant été surdiagnostiquées ont subi une thyroïdectomie totale et souvent d'autres traitements nocifs, comme la dissection des ganglions lymphatiques et la radiothérapie, sans avantages prouvés en termes d'amélioration de la survie, explique la Dre Silvia Franceschi, l'une des auteurs.
Une surveillance attentive peut être une option préférable pour les personnes
touchées par des tumeurs à faible risque, indiquent les chercheurs.
Psychomédia avec sources : NEJM, CIRC.
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