Après avoir classé le café comme probablement cancérigène et l'avoir lié au cancer de la vessie en 1991, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), conclut que, non seulement la consommation régulière de café n'est pas cancérigène, mais qu'elle peut protéger contre certains types de cancer.
Mais, estime-t-elle, la consommation de boissons « très chaudes » est « probablement cancérogène » parce qu'elle est liée au cancer de l'œsophage dans certaines études. Ce, probablement en raison de l'inflammation de la muqueuse de la gorge, rapporte le New York Times.
23 experts réunis par le CIRC, dont les travaux sont publiés dans la revue médicale Lancet Oncology, ont analysé plus de 1000 études. Ils n'ont trouvé aucune preuve concluante que le café causerait le cancer. Il serait, au contraire, protecteur pour certains cancers.
« De nombreuses études épidémiologiques ont montré que la consommation de café n'a aucun effet cancérogène pour les cancers du pancréas, du sein et de la prostate, et une réduction du risque a été observée pour les cancers du foie et de l'endomètre. Pour plus de 20 autres cancers, les données ne permettaient pas de conclure.
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Cette conclusion fait suite à des décennies de recherche pointant plusieurs bénéfices pour la santé du café : réduction des risques de maladies cardiaques, de diabète de type 2, de troubles neurologiques et de plusieurs cancers, souligne le New York Times.
Une grande partie l'évidence sur les avantages pour la santé vient d'études d'observation (études épidémiologiques), qui ne peuvent pas prouver un lien de cause et effet. Mais les résultats sont si cohérents à travers tant d'études que de nombreuses autorités sanitaires ont endossé le café comme faisant partie d'une alimentation saine, rapporte le quotidien.
Psychomédia avec sources : OMS, New York Times.
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