Un nombre croissant de recherches montrent que les gens qui passent du temps à l'extérieur dans des espaces ensoleillés, verts et naturels ont tendance à être plus heureux et en meilleure santé que ceux qui ne le font pas.
Mais ce qui se passe précisément à l'intérieur du corps quand nous sommes dans la nature est largement inconnu.
Il n'a même pas été clairement établi si la nature elle-même est responsable des bienfaits ou s'ils peuvent être imputables à l'activité physique, la lumière du soleil ou la camaraderie, rapporte le New York Times.
Une étude, publiée dans l'International Journal of Environmental Research and Public Health, permet de mieux répondre à ces questions.
Magdalena M.H.E. van den Berg de l'Université VU d'Amsterdam et ses collègues ont exploré les effets de l'exposition à la nature sur le système nerveux autonome qui est constitué des systèmes sympathique et parasympathique.
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Le système sympathique répond au stress en déclenchant une réaction préparant à «
la fuite ou au combat
» (« fight-or-flight reaction »), notamment en augmentant le rythme cardiaque. -
Le système parasympathique a une fonction opposée et apporte un calme physiologique.
Ils ont mené cette étude avec 46 étudiants universitaires qui ont été équipés de capteurs pour surveiller l'activité électrique de leur cœur. Ils se sont fait présenter des photos de nature ou d'environnements urbains de constructions humaines sur un écran d'ordinateur avant et après une tâche de résolution de problèmes de mathématique conçue pour induire un grand niveau de stress. Les images de nature ne représentaient pas des paysages sauvages majestueux, mais plutôt de nature plus habituelle comme celle de parcs urbains.
Lorsque les participants ont vu les photos d'espaces verts après la tâche stressante, leur système nerveux parasympathique s'activait, abaissant notamment la fréquence cardiaque. Ce qui n'a pas été le cas avec les photos d'environnements urbains. Lorsque les mêmes scènes de nature étaient vues avant la tâche stressante, elles ne diminuaient pas la réaction au stress.
Ces résultats suggèrent un rôle prédominant du système nerveux parasympathique pour la récupération suite à un stress mais pas pour l'inoculation contre un stress futur, conclut la chercheuse.
Constater un effet de ces stimuli visuels si ordinaires (pas de vues spectaculaires, pas de sons, pas d'odeurs, etc.) est surprenant, estime-t-elle. Les effets seraient probablement amplifiés, souligne-t-elle, en se promenant dans la nature ou même en regardant la verdure réelle par la fenêtre.
Si vous ne pouvez pas faire cela, conseille la chercheuse, demandez, si possible, un cubicule avec vue ou encore affichez des photos d'arbres sur votre écran de veille d'ordinateur.
Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : New York Times, Int J Environ Res Public Health.
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