Le gouvernement américain a lancé, le 7 janvier, son nouveau guide alimentaire, le « 2015-2020 Dietary Guidelines for Americans » (DGA). Ce guide est mis à jour tous les 5 ans. Certains changements sont généralement jugés très positifs, d'autres sont fortement critiqués.
Les deux changements positifs les plus notables sont une plus grande reconnaissance de la nocivité des sucres ajoutés et des bénéfices des bons gras.
Le nouveau guide recommande que la consommation de sucres ajoutés ne dépasse pas 10 % de l'apport quotidien en calories.
C'est la première fois que le DGA fixe une limite pour la consommation des sucres ajoutés. Il rejoint ainsi la recommandation de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de réduire leur consommation jusqu’à 10 % des calories quotidiennes, et de préférence jusqu'à 5 %.
Le nouveau guide abandonne la limite pour les graisses totales et ne spécifie maintenant de limite que pour les gras saturés. Il recommande que ces derniers ne dépassent pas 10 % des calories quotidiennes, et qu'ils soient remplacés par des gras insaturés, en particulier par des gras polyinsaturés. Il préconise essentiellement un régime alimentaire faible en graisses saturées plutôt faible en gras.
Les opinions sont partagées sur d'autres changements comme l'abandon de la limite quotidienne de cholestérol provenant des aliments tels que les œufs et les crevettes et la recommandation que les hommes consomment moins d'aliments protéinés (recommandation qui manquerait de nuances et de spécificité).
Plusieurs critiques ont été formulées, notamment celles :
- de ne pas recommander assez explicitement de réduire la consommation de viandes transformées comme les charcuteries et de viande rouge ;
- de ne pas être assez explicite en mentionnant des nutriments (types de gras par exemple) quantifiés en pourcentage de l'apport calorique sans préciser assez clairement dans quels aliments se trouvent ces nutriments et en quelle quantité ces aliments devraient être consommés ;
Plusieurs associent ce manque de clarté à l'influence des lobbies alimentaires.
Psychomédia avec sources : Harvard T.H.Chan School of public health, New York Times.
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