Quelle est la dose d'activité physique optimale pour une vie plus longue? Deux grandes études publiée ce mois-ci dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Internal Medicine suggèrent des réponses à cette question, rapporte le New York Times.
Les organismes gouvernementaux et de santé recommandent généralement 150 minutes d'exercice modéré par semaine. Mais il n'est pas clair si cette recommandation représente une dose minimale ou la quantité idéale.
Les chercheurs ne savent pas également s'il existe une limite supérieure qu'il est dangereux de dépasser et si certaines intensités d'exercice sont plus efficaces que d'autres pour prolonger la vie.
Dans la plus grande de ces deux études, des chercheurs du National Cancer Institute, de l'Université Harvard et d'autres institutions ont analysé des données concernant plus de 661 000 personnes suivies pendant 14 ans.
Sans surprise, celles qui ne faisaient pas d'exercice du tout avaient le plus grand risque de décès prématuré.
Celles qui faisaient un peu d'exercice sans rencontrer les recommandations diminuaient leur risque de 20%.
Alors que celles qui rencontraient les recommandations en faisant 150 minutes d'exercice modéré (ex. marche d'un bon pas) avaient 31% moins de risque de mourir durant le suivi que celles ne faisant pas du tout d'exercice.
Les bénéfices maximaux toutefois étaient atteints par celles qui triplaient le niveau recommandé d'exercice, s'entraînant modérément 450 minutes par semaine (un peu plus d'une heure par jour) surtout au moyen de la marche. Elles avaient un risque réduit de 39% de mourir prématurément au cours de l'étude comparativement à celles ne faisant pas d'exercice. À ce point, les bénéfices atteignaient un plateau.
Les rares personnes qui faisaient 10 fois plus d'exercice que recommandé, soit environ 25 heures par semaine, obtenaient environ le même bénéfice que celles qui s'en tenaient simplement aux recommandations. Elles n'obtenaient pas plus de bénéfice mais n'augmentaient pas leur risque.
Dans l'autre étude, des chercheurs australiens ont analysé des données concernant 200 000 personnes pour déterminer les liens entre la quantité et la l'intensité de l'exercice et la mortalité. L'étude distinguait l'exercice vigoureux et l'exercice modéré tels que courir plutôt que marcher et jouer au tennis de façon compétitive en simple plutôt que socialement en double.
Comme dans la première étude, suivre les recommandations d'exercice réduisait le risque de décès prématuré, même si l'exercice était modéré.
Mais les personnes faisant un exercice vigoureux, même occasionnel, obtenaient une légère réduction additionnelle du risque.
Celles qui passaient jusqu'à 30% de leur temps d'exercice hebdomadaire en activité vigoureuse avaient un risque de décès réduit de 9% comparativement à celles qui passaient le même temps en activité modérée. Celles qui consacraient plus que 30% de leur temps d'exercice en activité vigoureuse, réduisaient leur risque de 13%.
Aucune augmentation de mortalité n'était constatée chez les personnes qui faisaient le plus d'exercice intense.
Toute personne qui est physiquement capable d'activité physique devrait s'efforcer d'atteindre au moins 150 minutes d'activité par semaine et autour de 20 à 30 minutes de cette activité devrait être vigoureuse, conclut Klaus Gebel de l'Université James Cook à Cairns, coauteur de la deuxième étude. Et une dose plus importante, pour celles qui y sont disposées, ne semble pas être dangereuse, dit-il.
Psychomédia avec sources: New York Times, JAMA Intern Med., JAMA Intern Med.
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