La mention "ne pas substituer" sur les nouvelles ordonnances ne sera plus respectée et le pharmacien devra livrer le médicament générique.
Les personnes assurées par le régime public qui souhaiteraient obtenir le médicament d'origine devront payer la différence de coût. De rares exceptions (ex. allergies par exemple) devront être justifiées par le médecin au moyen d'un code.
Le remboursement d'un renouvellement d'ordonnance comportant déjà la mention « ne pas substituer » sera honoré jusqu'au 1er juin 2015.
Pour des raisons d’organisation de services, les personnes qui auront obtenu, avant le 1er juin 2015, une nouvelle ordonnance de clozapine (un antipsychotique) ou d'un immunosuppresseur comportant la mention ne pas substituer continueront à être remboursées au-delà de cette date pour l’achat du médicament d'origine, et cela, sans qu’il soit requis du prescripteur d’inscrire un code justificatif.
"C’est sous le précédent gouvernement du Parti québécois que la volonté de mettre fin au remboursement de coûteux médicaments d’origine a été affirmée
", rapporte Le Devoir. "L’ex-ministre des Finances Nicolas Marceau avait en effet aboli la « règle des 15 ans », qui prolongeait le remboursement des médicaments d’origine sur autant d’années après la mise en marché du générique. La règle des 15 ans avait été instaurée en 1994 afin de stimuler l’implantation de l’industrie pharmaceutique au Québec. La RAMQ indique aujourd’hui que les économies engendrées par l’abolition de la règle des 15 ans ont été de 150 millions par an.
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Des économies supplémentaires seraient possibles selon différents acteurs. Si le Québec rejoignait la moyenne canadienne en matière d’utilisation des médicaments génériques, calcule l’Association canadienne du médicament générique, près de 500 millions pourraient être économisés par Québec et par les patients, rapporte le journal.
Québec pourrait aussi choisir de rembourser seulement le moins cher parmi certaines classes de médicaments où les différentes molécules ont toutes un effet équivalent", mentionne Jean Thiffault, président de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires. C’est le cas des statines, contre le mauvais cholestérol. Québec applique déjà cette règle pour les inhibiteurs de pompe à proton (IPP) pour le traitement des brûlements d’estomac. Les statines figurent parmi les médicaments les plus consommés par les Québécois.
Psychomédia avec sources: Ministère de la Santé, Le Devoir.
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