Dans la plupart des pays, la naloxone est accessible uniquement par les hôpitaux et les ambulanciers de sorte qu'elle ne peut être administrée assez rapidement (1).
La naloxone est utilisée pour le traitement des surdosages d'opiacés depuis plus de 40 ans, indique l'OMS. Elle est un médicament sûr avec un faible risque d'effets secondaires graves, ajoute le communiqué de l'organisme. "Tout adulte capable d'apprendre les bases du secourisme peut aussi apprendre à reconnaître une surdose d'opiacé, et à administrer la naloxone à temps pour sauver des vies.
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La naloxone est un antagoniste des récepteurs des substances morphiniques (médicaments, drogues). Elle prend leur place sur ces récepteurs et interrompt ainsi leur action. Elle fait partie de la liste des médicaments essentiels de l'OMS.
Rappelons qu'une grande proportion des décès par surdoses d'opioïdes est due aux médicaments antidouleurs opiacés. En 2014, une étude publiée dans l'American Journal of Public Health indiquait qu'aux États-Unis et au Canada les décès attribuables à ces médicaments sont plus nombreux que ceux attribuables à l'héroïne et la cocaïne combinés. Les médicaments antidouleur entraînent 16,000 décès par année aux États-Unis.
(1) Au Québec, à la suite d'une vague de décès par surdoses d'opioïdes au début de l'été dernier, le nombre d'ambulanciers paramédics formés et habilités à administrer la naloxone a été augmenté. Le projet PRO-FAN (Prévention et réduction des overdoses, formation et accès à la naxolone) a aussi été lancé. Il vise à fournir à des personnes proches des toxicomanes (amis, membres de la famille ou travailleurs de rues) une formation pour détecter les signes de surdose et administrer la naxolone. Ces personnes doivent s'inscrire au projet pour obtenir une prescription et une carte de compétence leur permettant d'administrer l'antidote.
Psychomédia avec sources: OMS, Radio-Canada, Le Devoir
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