Les chartes d'engagement volontaire, lancées en 2007, pour la réduction du sel (sodium), du sucre et des graisses dans les aliments n'ont pas amené les industriels à réduire suffisamment le sel, selon un rapport de l'Agence française pour la sécurité alimentaire (Anses).

Le rapport montre une diminution insuffisante pour atteindre les objectifs du Programme National Nutrition Santé PNNS 3 (2011-2015) qui sont d'atteindre un apport moyen de 8 g/jour chez les hommes et de 6,5 g/jour chez les femmes et les enfants. Ce qui constitue une étape intermédiaire de l'atteinte de l'objectif fixé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de 5 g/j.

La baisse des apports entre 2003 et 2011 se situerait entre 4% et 10% alors que l'atteinte des objectifs nécessiterait une réduction de 20%. La consommation moyenne est actuellement de l'ordre de 10g/j chez les hommes et de 8g/j chez les femmes.

Ces résultats montrent les limites des chartes d'engagement volontaires, conclut l'Anses. "Des actions complémentaires, le cas échéant réglementaires, devraient ainsi être menées (...)".

En octobre dernier, le ministre chargé de l'agroalimentaire, Guillaume Garot, annonçait souhaiter signer un "pacte" avec les entreprises alimentaires. Pour une meilleure efficacité, il proposait que soient fixés des dates butoirs et des objectifs chiffrés. Il prévoit réunir les industries à la mi-décembre.

Le Figaro rapportait, en juillet dernier, que la charte signée par une vingtaine d'industriels n'avait amené par exemple ceux de la charcuterie à ne s'engager qu'à une mince réduction de 5% du sel dans leurs produits, lesquels figurent parmi les plus salés.

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