La France est toujours plus grande consommatrice d'antibiotiques que les autres pays d'Europe. En dix ans, indique un rapport de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) publié le 26 juillet, la consommation n'a baissé que de 13,5 %. L'objectif pour 2016 du ministère de la Santé est une diminution de 25 %, un objectif qui ne sera pas atteint au rythme actuel.
La surconsommation favorise le développement d'une résistance à ces médicaments alors que le nombre de molécules disponibles est en diminution.
Contrairement à d'autres familles de médicaments, très peu de nouvelles s'ajoutent au marché, ce qui contribue à un risque grandissant d'"impasse thérapeutique".
Rappelons que les antibiotiques sont efficaces contre les bactéries et qu'ils ne le sont pas contre les virus. Ils sont donc inefficaces contre la grippe et le rhume. Malgré cela, une étude Eurobaromètre de 2010 montrait que 20 % des Européens qui avaient pris des antibiotiques dans l'année précédente l'avaient fait pour soigner une grippe et 14 %, un rhume.
Et, même contre certaines affections bactériennes, ils seraient souvent inutiles pour réduire la durée des symptômes, montrait une étude publiée dans le Journal de l'American Medical Association en février dernier.
En plus de contribuer à rendre ces médicaments inefficaces, une surconsommation a souvent des effets secondaires à court et plus long terme (obésité, allergies, asthme, diabète de type 1…).
Psychomédia avec source : ANSM.
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