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L'organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu'à l'heure actuelle les risques pour la santé publique causés par les relâchements radioactifs de la centrale nucléaire Fukushima n°1 au Japon après l'explosion de cette centrale à la suite du très fort séisme (8,9) et du tsunami de la veille, semblent "assez faibles".
Après le séisme, le réacteur de la centrale s'est arrêté par mesure de sécurité. Mais le système de refroidissement ne fonctionnant pas normalement, le réacteur a continué à chauffer. La chaleur a provoqué une réaction chimique, fabriquant de l'hydrogène qui a dû se répandre dans l'enceinte de confinement. Le gaz produit aurait provoqué l'explosion.
Il y a eu relâchement d'éléments radioactifs. D'abord un relâchement volontaire de vapeur radioactive pour éviter que le bâtiment ne se fende, puis un relâchement lors de l'explosion du bâtiment. La centrale Fukushima N°2 connaissait aussi des problèmes de refroidissement et un relâchement de vapeur a également été décidé.
L'explosion a été classée au niveau 4 sur l'échelle de gravité des événements nucléaires et radiologiques allant de 0 à 7, un niveau qui qualifie les accidents n'entraînant par de risque important hors du site.
Les autorités jugent peu probable que le caisson du réacteur ait été gravement endommagé. Mais une fusion pourrait être en cours dans le réacteur, laquelle représente toujours un certain risque d'accident majeur. "Si c'est le cas, indique Europe 1, elle se traduira par la présence d'un magma, qui résulte de la fusion des métaux présents et de l'uranium lui-même. Ce magma pourrait alors se retrouver en fond de cuve, la percer à son tour. Le béton peut encore jouer un rôle de refroidissement et l'explosion n'est pas automatique."
Un niveau de radioactivité mille fois supérieur à la normale aurait été détecté dans la matinée dans la salle de contrôle du réacteur. Selon l'agence Kyodo, la radioactivité reçue en une heure par une personne se trouvant sur le site correspond à la limite de radioactivité à ne pas dépasser annuellement.
Les habitants dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale ont été évacués. A la centrale proche de Fukushima-Daini, le rayon d'évacuation a été de 10 km. Plus de 215.000 personnes ont été évacuées vers des abris.
"Les autorités ont également indiqué qu'elles se préparaient à distribuer des comprimés d'iode aux habitants des zones proches des deux centrales", a précisé l'OMS. L'iode a pour fonction de protéger contre les cancers de la glande thyroïde.
Dans les semaines qui viennent, il faudra nettoyer les endroits contaminés : soit mettre une couche de terre par-dessus, soit racler la couche du sol contaminé.
Psychomédia avec sources:
TF1, Europe1 (Reuters)
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