Une étude internationale met en évidence des différences culturelles dans la vision du vieillissement.
Face à la perspective de devenir vieux, les Allemands s'inquiètent surtout de perdre la mémoire et la vivacité mentale. Les Hollandais craignent de gagner du poids et les Thaïlandais s'inquiètent surtout d'une détérioration de la vue.
Chez les Américains, les craintes sont plus diversifées : les principales craintes concernent la perte d'énergie, la perte d'autonomie, la perte de mémoire et la gain de poids.
La recherche montre quelques particularités nationales. Les Belges sont les plus nombreux (41 %) à craindre l'incontinence. Les Brésiliens manifestent le plus grand souci pour la perte d'intérêt sexuel et la perte des dents. Les Indiens sont ceux qui se préoccupent le plus de la perte des cheveux ou des cheveux gris.
Les Égyptiens, de leurs côtés, rapportent relativement peu de craintes. La recherche n'analysait pas les causes de cette différence. Des hypothèses avancées sont la représentativité des personnes interrogées (classe urbaine et plus aisée), le rôle plus important dans cette culture de la famille pour le soutien aux personnes âgées ou encore une plus grande acceptation du vieillissement.
Plus de 39 000 personnes de 31 pays, âgées de 13 ans et plus, ont été interrogées en personne durant 70 minutes sur une variété de sujets reliés à la consommation et au mode de vie, dans cette recherche réalisée par GfK Roper Consulting, une firme de recherche en marketing. Au sujet du vieillissement, les répondants devaient indiquer lesquelles de 18 conditions ils craignaient le plus.
Les personnes âgées de 50 ans et plus étaient davantage préoccupées par l'autonomie et la vivacité mentale, et moins par l'apparence. Mais sur la plupart des points, pour chaque pays, les vues étaient similaires pour les différentes tranches d'âges.
Selon Michael Gusmano, co-auteur, les craintes concernant le vieillissement ne semblent étonnamment pas reliées aux caractéristiques économiques et sanitaires des pays.