Un nouvel essai d'un prototype de vaccin contre le paludisme a donné des résultats encourageants selon la revue médicale britannique The Lancet.
Le paludisme, aussi appelé malaria, est dû à un parasite, le Plasmodium, transmis par des moustiques. Chez l’être humain, ces parasites se multiplient dans le foie puis s’attaquent
L'essai auprès de 214 nourrissons vivant dans une zone de forte transmission du paludisme, a été mené au Mozambique par une équipe dirigée par le Dr. Pedro Alonso (université de Barcelone).
Le vaccin testé, le RTS,S/AS02D, a été mis au point dans le cadre d'un partenariat entre le laboratoire GlaxoSmithKline et l'Initiative pour un vaccin contre le paludisme, financée par la Fondation Bill et Melinda Gates.
Des essais précédent sur des enfants âgés de 1 à 4 ans avaient montré qu'il réduisait de plus de 30 % le risque d'infection par le Plasmodium falciparum, responsable des formes les plus graves de la maladie, et que cette protection durait pendant au moins dix-huit mois.
L'objectif principal du nouvel essai était d'évaluer la sécurité du vaccin dans les six mois suivant la vaccination. Les auteurs estiment qu'il était bien toléré.
Quatorze semaines après la dernière dose, 98 % des enfants ayant reçu le vaccin avaient développé des anticorps contre le parasite. L'efficacité du vaccin à prévenir de nouvelles infections a été de 65 % dans les trois mois suivant la dernière injection. Elle était de 45 % dans l'essai précédent. Les chercheurs n'excluent pas que cette différence soit due au hasard.
En l’absence de traitement, le paludisme peut entraîner rapidement le décès par les troubles circulatoires qu’il provoque. Dans de nombreuses régions du monde, les parasites sont devenus résistants à plusieurs médicaments antipaludéens.
Les principales mesures de lutte contre le paludisme prévoient: un traitement rapide et efficace par des associations médicamenteuses comportant de l’artémisinine, l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide et la pulvérisation d'insecticide à effet rémanent à l'intérieur des habitations pour lutter contre les moustiques vecteurs.
Environ 40% de la population mondiale, essentiellement dans les pays les plus pauvres, sont exposés au paludisme. Entre 300 à 500 millions de personnes contractent la maladie chaque année. De 1,5 à 2,7 millions en décèdent.
80% des cas sont enregistrés en Afrique subsaharienne, où il tue au moins 800 000 enfants de moins de 5 ans chaque année. L’Asie, l’Amérique latine, le Moyen-Orient et certaines parties de l’Europe sont également touchées.
La maladie est responsable de 8 % de la mortalité infantile dans le monde, mais de 18 % en Afrique subsaharienne.
Psychomédia avec sources : OMS, Le Monde.
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