Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso a annoncé, jeudi à Bruxelles, une contribution de 400 millions d'euros au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour la période 2007-2010. Au cours des cinq dernières années, la Commission européenne a déjà attribuer 522 millions d'euros au Fonds.
Le Fonds mondial, un partenariat
public-privé, a été créé en 2002 par l'ONU. Il est devenu, au cours des cinq dernières années, l'un des principaux bailleurs de fonds des programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, avec plus de 10 milliards de dollars US en engagements fermes et des promesses de financement couvrant plus de 7 milliards de dollars, destinés à des programmes dans 136 pays.
Le fond a permis la fourniture de traitements contre le sida pour 1,1 million de personnes, contre la tuberculose pour 2,8 millions de personnes et contre le paludisme pour 23 millions. Il a aussi permi la distribution de moustiquaires à 30 millions de familles en Afrique.
Le fond assure les deux tiers du financement des traitements de la tuberculose dans le monde, 45 % du financement de la prévention et du traitement du paludisme, et près de 30 % de celui des programmes de lutte contre le sida. Il est actuellement dirigé par le Français Michel Kazatchkine.
Le groupe Act Up-Paris, tout en félicitant l'action du Fonds, souligne que "ces résultats restent très faibles au regard des besoins mondiaux et des engagements internationaux : selon l’OMS, ce sont au moins 6 millions de malades qui ont besoin en urgence d’un traitement anti-VIH.
Or, les ressources apportées par les pays riches ne permettent pour l’instant de soigner que 2 millions de malades sur ces 6 millions. En effet, d’après un rapport publié par l’ONUSIDA en décembre 2006, sur les 18 milliards nécessaires en 2007 pour financer les opérations de contrôle de la pandémie, il manque au moins 8 milliards, ce qui représente un doublement du déficit par rapport à 2005."
Sources:
Le Matin.ma
Act Up-Paris