Le ministre de la Santé, Philippe Bas, a présenté mardi le 24 avril un plan de mesures destinées à améliorer la qualité de vie de ceux qui souffrent de maladies chroniques.
En France, on estime que 15 millions de personnes, soit près de 20 % de la population, sont atteintes de maladies chroniques. Les maladies chroniques sont de longue durée, évolutives, souvent associées
Elles comprennent :
- des maladies comme
l’insuffisance rénale chronique (2,5 millions)
les bronchites chroniques (3 millions)
l’asthme (3,5 millions)
les maladies cardio-vasculaires (hypertension artérielle: 7 millions)
le cancer (sein, colon rectum, prostate : 700 000)
le diabète (2,5 millions)
les maladie de Crohn et rectocolites (100 000)
la polyarthrite rhumatoïde (300 000)
la sclérose en plaques (50 000)
l'épilepsie (500 000)
la maladie de Parkinson (100 000);
- des maladies rares, comme la mucoviscidose, la drépanocytose et les myopathies (3 millions);
- des maladies transmissibles persistantes, comme le Sida (30 000) ou l’hépatite C ;
- enfin, des troubles mentaux de longue durée (psychose : 890 000, démence sénile 500 000, dépression), la douleur chronique, ou les conséquences de certains actes chirurgicaux comme les stomies (par exemple, l'ablation d'une grande partie de l'intestin).
Si le traitement et la prévention de certaines de ces maladies ont bénéficié de mesures, de programmes ou de plans ciblés sur des pathologies spécifiques (diabète, maladies cardiovasculaires, cancers, insuffisance rénale chronique, maladie d’Alzheimer, maladies rares…), la qualité de vie des patients n’avait pas encore fait l’objet d’un plan de santé publique, centré sur le malade et plus seulement sur la maladie.
Le plan, doté de 727 millions d'euros sur 5 ans, comprend des mesures telles que:
- Information du public: distribution de cartes individuelles d'information et de conseils, création d'un portail d'information sur les maladies chroniques sur le site internet du ministère.
- Élargissement de la médecine de soins à la prévention: sensibiliser les étudiants en médecine à l'éducation thérapeutique du malade (aider le malade à connaître son corps pour acquérir les bons réflexes), mettre des outils d’éducation thérapeutique à disposition des médecins traitants, rémunérer l'activité d'éducation thérapeutique.
- Facilitation la vie quotidienne des malades: développer un accompagnement personnalisé des malades, permettre aux aidants de pratiquer certains gestes techniques indispensables à la vie quotidienne des malades, augmenter les possibilités de prise en charge à domicile et en appartement thérapeutique, aider les parents handicapés ou atteints de maladies chroniques à s'occuper de leurs enfants, faire accéder les personnes atteintes de maladies chroniques aux prestations liées aux handicaps.
- Amélioration les connaissances des besoins: analyser et consolider les données épidémiologiques, développer les connaissances sur les conséquences des maladies chroniques sur la qualité de vie.
Source: Dossier de presse, ministère de la santé, 24 avril 2007.
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