Les psychologues du réseau public du Québec maintiennent toujours leur moyen de pression qui consiste dans la suspension de la supervision des stages des étudiants de niveau doctorat.
«Il y a actuellement 240 postes qui ne sont pas comblés. Malgré quelque 8 500 psychologues actifs au Québec, un nombre équivalant à ce qu'on retrouve dans toutes les autres provinces canadiennes réunies, le réseau public québécois est en «pénurie artificielle», principalement en raison d'une iniquité salariale, estime la Coalition pour l'accessibilité aux services des psychologues dans le réseau public québécois (CAPP).
"La rémunération des psychologues du secteur public au Québec (37 219 $ – 70 759 $) accuse un retard incompréhensible relativement à celle de leurs collègues d’autres professions exigeant un niveau de formation inférieur - ex : travailleur social, 1er cycle universitaire, soit 3 ans ; (38 074 $ – 70 106 $)", indique la CAPP sur son site internet. "Elle est inférieure à celle de leurs collègues œuvrant pour le gouvernement fédéral (entre 45 071 $ et 100,381 $), dans les autres provinces canadiennes (57 000$ – 130 000 $) ou dans les cliniques familiales en Ontario (98 824 $ – 130 000 $) – un concept proche du plan d’action en santé mentale au Québec."
"Après un doctorat de cinq ans (qui fait suite à un premier cycle universitaire de 3 ans, ndlr), nous arrivons sur le marché du travail avec une dette moyenne de 30 000 $ et on nous offre un salaire de 20,50 $ de l'heure", déplore Agnès Alonzo, étudiante au doctorat à l'Université de Montréal. Les doctorants appuient les revendications des psychologues mais se trouvent pris en otage par les moyens de pressions.
Jusqu'à maintenant, les demandes des psychologues au gouvernement sont restées lettre morte, indique Cyberpresse. "On a eu deux séances avec des représentants du gouvernement", a précisé à la Presse Nathalie Dinh, chef professionnelle en psychologie à l'hôpital St. Mary. "On veut une bonification de nos salaires, des bourses pour les études supérieures et une rémunération pour l'enseignement, parce qu'actuellement, on n'a rien, c'est symbolique."
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Psychomédia avec sources:
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