La cécité faciale, aussi appelée prosopagnosie ou agnosie faciale, est un trouble dans lequel les gens peuvent croire qu'ils reconnaissent des personnes qu'ils n'ont jamais rencontrées ou ne pas reconnaître celles qu'ils connaissent.
Il a été estimé qu'elle affecterait entre 2 et 2,5 % de la population. Une étude, publiée en février 2023 dans la revue Cortex, suggère qu'elle pourrait être beaucoup plus fréquente.
La prosopagnosie peut être causée par une lésion cérébrale des régions occipitales ou temporales du cerveau, suite à un traumatisme par exemple. Dans ce cas, il s'agit de la prosopagnosie acquise, qui touche une personne sur 30 000 aux États-Unis.
Elle peut également être une affection permanente causée par des anomalies génétiques ou du développement. Il s'agit de la prosopagnosie développementale.
Joseph DeGutis du département de psychiatrie de la Harvard Medical School et ses collègues ont mené cette étude avec 3 341 personnes à qui ils ont d'abord demandé si elles éprouvaient des difficultés à reconnaître les visages dans leur vie quotidienne. Ils leur ont ensuite fait passer des tests pour déterminer si elles avaient des difficultés à apprendre de nouveaux visages ou à reconnaître des visages très familiers et célèbres.
Selon les résultats, une personne sur 33 (3,08 %) pourrait présenter une cécité faciale développementale. Ce qui représente plus de 10 millions d'Américains.
La cécité faciale varie en sévérité et en présentation : 31 personnes sur 3 341 souffraient d'une prosopagnosie majeure, tandis que 72 présentaient une forme plus légère.
Les auteurs suggèrent des modifications aux critères diagnostiques afin de mieux identifier les formes légères et majeures de prosopagnosie, en prenant pour modèle la distinction entre troubles neurocognitifs majeurs et légers du DSM-5, la 5e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux.
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Psychomédia avec sources : Harvard Medical School, Cortex.
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