Vivre dans une habitation que l'on ne peut pas chauffer suffisamment est associé à divers problèmes de santé physique qui se manifeste notamment par une surmortalité en hiver. Par exemple, les températures froides diminuent l'efficacité du système immunitaire.
Un logement trop froid constitue aussi un risque pour la santé mentale, montre une étude publiée en décembre 2022 dans la revue Social Science & Medicine.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) définit un logement suffisamment chaud comme étant à 21 °C dans les pièces de vie et de 18 °C dans les chambres.
Vivre dans un logement convenablement chauffé est un besoin fondamental et universel, soulignent Amy Clair et Emma Baker de l'University of Adelaide (Australie) qui ont mené la nouvelle étude.
Vivre dans un logement froid peut affecter la santé mentale de plusieurs façons.
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Pour plusieurs, les frais de chauffage sont une source de stress et de pression financière. La pression financière nuit à la santé, perturbe le sommeil, tout en réduisant les dépenses potentielles pour d'autres produits essentiels comme la nourriture.
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Quelques études ont exploré les bénéfices psychosociaux du logement, en particulier le potentiel des logements à créer des sentiments de contrôle et d'autonomie, ainsi que les bénéfices de la sécurité et de la cohérence. Ces bénéfices sont mis à mal par les problèmes de logement, notamment le froid. Des études portant sur les effets de l'amélioration de la chaleur dans les foyers britanniques ont montré que les gens se sentaient « plus chez eux », moins isolés, étaient en mesure d'augmenter l'espace utilisable dans leur maison et connaissaient des améliorations de leur sécurité émotionnelle. (Trois besoins psychologiques fondamentaux selon la théorie de l'autodétermination)
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Les personnes qui ne sont pas en mesure de chauffer leur maison adoptent souvent des mécanismes d'adaptation qui limitent leur vie sociale, par exemple en n'invitant pas leurs amis et en se couchant tôt pour se réchauffer.
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Plusieurs personnes sont tout simplement épuisées par la lourdeur d'un hiver entier passé dans un froid inconfortable.
Afin d'explorer le lien entre une habitation trop froide et la santé mentale, les chercheuses ont analysé les données de la cohorte britannique UK Household Longitudinal Study recueillies depuis 2009 auprès des adultes d'environ 40 000 ménages constituant un échantillon représentatif de la population britannique.
La détresse mentale et la température du logement étaient évaluées au début de l'enquête afin de tenir compte de la relation potentiellement bidirectionnelle.
Les effets d'un logement froid
Lorsque les maisons devenaient froides, le risque de détresse mentale sévère augmentait. Chez les personnes qui n'avaient auparavant aucun problème de santé mentale, le risque de détresse mentale sévère doublait lorsqu'elles avaient un logement froid, tandis que chez celles qui présentaient déjà des symptômes de santé mentale (mais non sévères), ce risque triplait. Ces effets ont été constatés même après avoir pris en compte de nombreux autres facteurs associés à la santé mentale, notamment le revenu.
Les personnes les plus à risque
Les personnes monoparentales, les chômeurs et les personnes atteintes de maladies chroniques sont beaucoup plus susceptibles de vivre dans un logement froid. Les locataires sont également plus susceptibles que les propriétaires.
Les personnes âgées et celles souffrant de certaines maladies chroniques ayant une moins bonne thermorégulation ont aussi un plus grand risque de souffrir du froid.
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Psychomédia avec sources : The Conversation, Social Science & Medicine.
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