La durée du sommeil a un impact sur la réactivité émotionnelle du lendemain, montre une étude publiée en septembre 2020 dans la revue Health Psychology.
Les émotions positives sont particulièrement affectées, montre l'étude.
Nancy Sin, du département de Psychologie de l'Université de Colombie-Britannique (Canada), et ses collègues ont mené cette étude pour évaluer les associations bidirectionnelles entre la durée du sommeil et les fluctuations quotidiennes de l'affect liées au stress et aux événements positifs.
Ils ont analysé des données portant sur 1 982 personnes âgées de 33 à 84 ans ayant participé à une étude nationale américaine dans laquelle elles ont, au départ, fourni des données sociodémographiques et rapporté leurs problèmes de santé chroniques. Elles ont ensuite, pendant 8 jours consécutifs, répondu à des interviews téléphoniques sur la durée de leur sommeil, les stresseurs quotidiens, les événements positifs et leurs affects. (Différences entre plusieurs types d'affects : émotions, humeurs, dispositions affectives…)
La durée du sommeil influençait l'affect positif en réaction aux événements, mais pas l'affect négatif.
Plus précisément, les nuits dont la durée du sommeil était plus courte que d'habitude prédisaient une diminution plus prononcée de l'affect positif en réponse aux stresseurs, ainsi qu'une augmentation plus faible de l'affect positif en réponse aux événements positifs. Après une nuit plus courte, les participants ne trouvaient pas autant de joie dans les bonnes choses.
Pour ce qui est de la relation inverse, la réactivité affective aux événements quotidiens n'influençait pas la durée de sommeil subséquente.
Les personnes souffrant de maladies chroniques étaient plus réactives aux événements positifs, en particulier après des nuits de sommeil plus longues.
La recommandation pour une bonne nuit de sommeil est d'au moins sept heures, mais un adulte sur trois ne répond pas à cette norme, souligne la chercheure. « Un grand nombre de recherches ont montré qu'un sommeil insuffisant augmente le risque de troubles mentaux, de maladies chroniques et de décès prématuré.
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« Faire du sommeil une priorité, permet d'avoir une meilleure qualité de vie et de protéger sa santé à long terme
», ajoute-t-elle.
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Psychomédia avec sources : University of British Columbia, Health Psychologie.
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