Le manque de sommeil exacerbe la colère, selon une étude américaine publiée en avril 2020 dans la revue Sleep et présentée en août au congrès Virtual Sleep 2020.
Zlatan Krizan, professeur de psychologie à l'Iowa State University, et ses collègues ont mené cette étude en deux volets.
Dans le premier, 202 étudiants notaient dans un journal quotidien leur sommeil, leurs facteurs de stress et leur colère pendant un mois. Les participants rapportaient plus de colère les jours qui suivaient un sommeil plus court que d'habitude.
Dans le deuxième, mené en laboratoire, 147 personnes recrutées dans la communauté ont été assignées au hasard soit à maintenir leur horaire de sommeil habituel, soit à restreindre leur sommeil d'environ cinq heures sur deux nuits. La colère était ensuite évaluée dans une situation où elles étaient exposées à un bruit irritant.
Celles qui avaient bien dormi s'adaptaient au bruit et rapportaient moins de colère que celles dont le sommeil avait été limité. Ce qui suggère que le fait de manquer le sommeil a sapé l'adaptation émotionnelle à des circonstances frustrantes. La majeure partie de cet effet était en lien avec la somnolence ressentie.
Une expérience connexe dans laquelle des personnes rapportaient leur colère à la suite d'un jeu de compétition en ligne a donné des résultats similaires.
Ces résultats soulignent l'importance de considérer les réactions émotionnelles et leur régulation dans le contexte de la perturbation du sommeil, concluent les chercheurs.
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Les personnes anxieuses sont plus sensibles au manque de sommeil
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La tendance à l'anxiété est fortement influencée par le sommeil profond
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Psychomédia avec sources : Sleep 2020 Virtual Meeting, Sleep.
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